(Agence Ecofin) - Le président zimbabwéen Robert Mugabe a annoncé, le 10 décembre, la nomination de l'actuel ministre de la Justice du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, au poste de vice-président du parti au pouvoir, et donc automatiquement de l’Etat.
«Il y a deux vice-présidents. Pour l’ancienne ZANU (l’une des deux composantes historiques du parti au pouvoir, la ZANU-PF, ndlr), nous avons Emmerson Mnangagwa», a déclaré M. Mugabe. «Nous le félicitons», a-t-il ajouté, annonçant que M. Phelekezela Mphoko avait été choisie pour l’autre poste de vice-président.
M. Mnangagwa, qui a dirigé dans le passé la police secrète et l’armée, est ainsi devenu un successeur potentiel de Mugabe. Surnommé le crocodile, il est l’un des hommes les plus riches du régime avec des intérêts notamment dans les mines d'or.
L’annonce de la nomination d’Emmerson Mnangagwa au poste de vice-président constitue le point d'orgue de plusieurs de semaines de débats dans les rangs du parti, qui tenait son congrès annuel la semaine dernière.
Outre M. Mnangagwa, Grace Mugabe, 49 ans, l'épouse du président, est l'autre grande gagnante de ce congrès: elle préside officiellement depuis le 6 décembre la puissante Ligue des femmes du parti.
Robert Mugabe, 90 ans, avait limogé le 9 décembre sa vice-présidence Joice Mujuru, un temps pressentie pour lui succéder, ainsi que huit ministres proches d'elle. Mme Mujuru était considérée par les observateurs extérieurs comme un des éléments les plus tempérés et les plus réalistes au sein de la Zanu-PF.
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