(Agence Ecofin) - Ibrahim Boubacar Keita (IBK) qui a remporté l’élection présidentielle du Mali le 11 août dernier avec 77,62 % des voix a prêté officiellement serment hier pour un mandat de 5 ans conformément à l’article 37 de la constitution malienne.
Soumaïla Cissé, arrivé second au second tour de la présidentielle, Dioncounda Traoré président intérimaire sortant, les membres du gouvernement sortant et des personnalités politiques, diplomatiques et militaires ont assisté à cette cérémonie au Centre international de conférences à Bamako.
« Pas un instant je n'oublierai que vous m'avez hissé là où vous m'avez placé pour prendre soin de tous les aspects de la vie de notre Nation. La réconciliation nationale demeure la priorité la plus pressante… Je veux réconcilier les cœurs et les esprits… je veux rassembler toutes les composantes et toutes les générations de la société malienne », a juré IBK.
Une autre grande cérémonie d’investiture est prévue le 19 septembre, en compagnie d'une vingtaine de présidents dont Idriss Deby Itno, François Hollande, Paul Kagamé, Jacob Zuma, Ali Bongo Ondimba, Denis Sassou Nguesso, etc.
Après 18 mois de crise marquée par un coup d’État et une partition du territoire par des islamistes radicaux, IBK (68 ans) doit relever de nombreux défis dont la restructuration de l’armée, la reconstruction des institutions politiques, la lutte contre la corruption, la restauration de l’autorité de l’État et la relance d’une croissance inclusive.
A peine installé, le nouveau président a reçu des recommandations de la part de la communauté internationale et d’ONG. « Après une période profondément troublée, le Mali se trouve à la croisée des chemins. Les actions – ou les inactions – du président Keita pourraient conduire à un plus grand respect des droits humains ou à une résurgence des problèmes qui ont provoqué le quasi-effondrement du Mali l’an passé » a avertit Corinne Dufka d’Human Rights Watch.
« L’Algérie réaffirme son attachement profond à une relation fraternelle et forte avec le Mali, qui soit au diapason des liens séculaires qui unissent nos deux peuples », a souligné Amar Belani du Ministère algérien des affaires étrangères.
« Dotées à l'issue des récentes élections d'une forte légitimité, les nouvelles autorités peuvent à présent répondre aux attentes du peuple malien et relever les défis auxquels le Mali fait face. » a déclaré Philippe Lalliot, porte-parole du Ministère français des affaires étrangères
« Le Japon se réjouit aussi du fait que le Mali ait, avec cette élection démocratique, marqué un pas important vers le rétablissement de la paix, de la stabilité et de la restauration de l’ordre constitutionnel.», a indiqué le porte-parole du ministère japonais des Affaires étrangères.
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