(Agence Ecofin) - L’African National Congress (ANC) emploiera-t-elle la méthode forte avec Jacob Zuma (photo)? C’est la question que se posent actuellement tous les observateurs de l’actualité sud-africaine alors que le conseil des anciens du parti a convoqué une réunion de ses principaux leaders.
Cette décision intervient après l’échec, hier, d’une réunion avec le président sud-africain pour négocier les conditions de sa démission. Et même si Ace Magashule, secrétaire général du parti au pouvoir dans le pays, déclare qu’il n’y a pas de crise, tous s’accordent à voir cette réunion éventuellement décider de l’avenir de Jacob Zuma à la tête du pays.
Certes, le mandat du président sud-africain ne s’achevera que l’année prochaine, mais l’ANC a déjà retiré le pouvoir à Thabo Mbeki en 2008 en le désavouant suite à des «interférences» dans une affaire de corruption visant…Jacob Zuma. Le président d’alors s’était plié à la discipline de son parti et avait présenté sa démission.
A la tête de la nation arc-en-ciel, Jacob Zuma s’est illustré par une série de scandales dont le dernier, le «Gupta Leaks», a emporté dans la tourmente une série de grandes entreprises.
Pour l’ANC, mettre un terme à son mandat pourrait permettre de préparer sereinement la prochaine élection alors que le parti a perdu beaucoup de villes-clés comme Johannesburg, Pretoria ou encore Port-Elizabeth.
Aaron Akinocho
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).