(Agence Ecofin) - L’idée a été défendue le 2 janvier par le président provisoire de la Tunisie, Moncef Marzouki, lors de sa première visite officielle à Tripoli.
Rached Ghannouchi la reprend aujourd’hui à son compte dans une interview au journal arabophone Al Hayet, basé à Londres : « Nous avons soutenu cette idée il y a une quarantaine d’années avant qu’elle ne soit annulée par Bourguiba. Nous avons réédité cette proposition en 2010, lors du soulèvement de Ben Guerdane, qui a eu lieu suite à la fermeture des frontières. L’occasion est propice aujourd’hui pour sa réalisation ».
« Quel mal peut-il y avoir dans cette union entre deux pays fusionnels sur le plan politique, culturel et économique ? Deux pays proches par leurs peuples, leur religion, leur histoire et leurs intérêts », ajoute le leader du parti Ennahdha qui pense que la Libye ne peut qu’acquiescer une telle proposition vu que « les dirigeants libyens aujourd’hui sont humbles et sages ».
Sur le plan économique, la complémentarité parait en effet évidente. Autant la Libye manque de cadres et de techniciens formés, autant la Tunisie ne sais plus que faire ses siens. Les capacités financières et énergétiques de la Libye associées à l’expérience tunisienne en matière de gestion financière, de développement touristique ou de nouvelles technologies, pourrait en effet changer rapidement la donne des deux pays.
Pour M. Ghannouchi, l’union de tout le Maghreb serait également souhaitable et il l’appelle de ses vœux, tout en restant réaliste sur les perspectives à court terme.
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