(Agence Ecofin) - Le marché des pierres précieuses a vécu une année 2020 difficile, marquée par la faiblesse de la demande et l’impossibilité d’organiser des ventes aux enchères physiques à cause de la pandémie. Ces difficultés ont conduit Gemfields à suspendre la production dans ses mines de rubis et d’émeraudes.
Gemfields a publié le 1er février ses résultats opérationnels pour 2020. La compagnie minière active à la mine de rubis Montepuez (Mozambique) et sur la mine d’émeraudes Kagem (Zambie) a produit un total de 10,5 millions de carats de pierres précieuses.
Dans le détail, Montepuez a livré 1,2 million de carats de rubis au cours de l’année écoulée contre 2,2 millions en 2019, soit une baisse de 45,5 %. Même situation du côté de Kagem où la production est passée de 42 millions de carats d’émeraudes en 2019 à seulement 9,3 millions de carats en 2020, ce qui correspond à une baisse record de 78 % d’une année à l’autre.
Cette double contreperformance s’explique par la suspension des opérations d’extraction et de traitement sur les actifs en question, fin mars en Zambie et en mai au Mozambique. Ces mesures qui ont été maintenues pour le reste de l’année ont été prises, apprend-on, pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et la faiblesse des prix des pierres précieuses durant une grande partie de l’année.
Notons que ces résultats en baisse ont également réduit les recettes générées grâce aux ventes aux enchères de Gemfields. Elles sont passées de 200 millions $ en 2019 à 22,4 millions $, provenant uniquement des ventes d’émeraudes. Alors que le marché des pierres précieuses a repris des couleurs grâce à la période des fêtes, la compagnie compte relancer ses opérations d’ici mars.
Emiliano Tossou
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