(Agence Ecofin) - La crise politique que connaît la Libye a affecté la production pétrolière nationale de façon significative. Une situation qui amène les autorités à explorer des options pouvant permettre de soutenir l’exploitation d’or noir dont dépend fortement le pays.
En Libye, les dirigeants envisagent d’accélérer le développement du projet pétrolier Mellitah. La phase de conception du projet, dont le coût global est estimé à environ 3 milliards de dollars, a été achevée début mars. Le lancement d’un cycle d’appels d'offres pour sa phase de développement est attendu.
« Les entrepreneurs ont été assurés que l'avancement de ce projet sera une priorité dès que l'argent sera disponible », a rapporté le Middle East Economic Digest (MEED), en citant des sources anonymes proches du dossier.
Selon les précisions du MEED, l’éventualité de faire du projet une priorité dépendra du prochain budget mensuel de la compagnie pétrolière nationale (NOC), qui devrait être « consolidé », à en croire les dernières annonces.
Aucun délai n’a été annoncé quant à la mise en œuvre du plan. Toutefois, le développement en mer du projet Mellitah, qui s'inscrit dans l’ambition des autorités libyennes de porter la production nationale à environ 1,4 million bpj cette année, permettra à la Libye de rehausser les réserves pétrolières, tout en réduisant les possibilités d’accès aux installations de production, dans le contexte de la crise politique que connaît le pays.
Notons le projet pétrolier offshore Mellitah est détenu conjointement par la société italienne Eni et la NOC, à travers la joint-venture Mellitah Oil and Gas Company. Il est prévu pour produire du pétrole via des installations en mer. Il intègre également une unité de traitement de gaz à terre.
Abdel-latif Boureima
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