(Agence Ecofin) - Fin mars 2023, SWISSAID a publié un rapport détaillant plus d’une centaine de relations d’affaires entre des mines industrielles africaines et des raffineries en Suisse, en Afrique du Sud et en Inde. Le document a aussi dénoncé une certaine culture du secret entourant ces relations d’affaires.
Les 33 membres du World Gold Council (WGC) actifs dans l’exploitation aurifère ont pris l’engagement de dévoiler au moins une fois par an le nom et la localisation des raffineries où ils font traiter leur production d’or. C’est l’annonce faite le 18 septembre par l’institution qui présente cet engagement comme une tentative d’améliorer la transparence de la chaine d’approvisionnement mondiale en or.
Les membres ont par ailleurs décidé d’intégrer la plateforme Gold Bar Integrity (GBI), en vue de fournir des informations de base sur l’or qu’elles produisent et permettre sa traçabilité « à la source ». La période de mise en œuvre de ces deux initiatives reste encore à définir.
« L’amélioration de la transparence de la chaine d’approvisionnement est bénéfique pour les entreprises qui produisent, pour les communautés qui bénéficient d’emplois, de formations et de compétences, ainsi que pour les investisseurs et les consommateurs, qui peuvent être sûrs que leur or a été produit et commercialisé de manière responsable », a commenté David Tait, DG du WGC.
Il faut souligner qu’il existe depuis des années une culture du secret autour des relations d’affaires des raffineries avec les compagnies minières. Dans un rapport publié le 30 mars, la fondation SWISSAID dénonce d’ailleurs ce procédé et a appelé le WGC à faire de la divulgation de ces relations une obligation pour ses membres.
Le rapport a notamment identifié 142 relations d’affaires entre 116 mines d’or industrielles et 16 raffineries impliquées dans l’extraction et le raffinage de plus de 450 tonnes d’or industriel africain.
Emiliano Tossou
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