(Agence Ecofin) - Selon Reuters, qui cite « des sources proches du dossier », Vivendi a demandé au Crédit Agricole et à Lazard de sonder l'intérêt d'acheteurs potentiels pour ses 53% de parts dans Maroc Télécom. « A ce stade, les banques organisent des rendez-vous avec les dirigeants des intéressés potentiels (…) Ceux qui se montrent intéressés seront ensuite introduits auprès du roi du Maroc », rapporte Reuters.
QTel et Etisalat sont les noms les plus cités comme acheteurs potentiels. « Le Maroc reste un bon marché attractif pour nous », avait récemment déclaré Ahmad Julfar, DG d’Etisalat.
MTN ne sera pas candidat, sachant que les divergences entre l’Afrique du Sud et le Maroc sur la question du Sahara occidental seraient rédhibitoires. France Télécom est déjà présent au Maroc avec Meditel. Telefonica s’est récemment désengagé du Maroc. Reste peut-être Barthi Airtel, bien que l’opérateur indien soit déjà présent, comme MT, au Burkina et au Gabon.
Pour le royaume, l’enjeu est stratégique, à la fois du point de vue politique et financier. Primo, l’Etat est le second actionnaire de l’opérateur avec 30% de participations. Secundo, avec une valorisation boursière supérieure à 4 milliards d'euros, le titre reste la locomotive de la Bourse de Casablanca. Et tertio, avec des filiales au Burkina Faso, au Gabon, au Mali et en Mauritanie, la cession concernerait directement plusieurs Etats africains.
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