(Agence Ecofin) - Le 20 mai dernier, Etisalat a manifesté son intérêt pour 17% d’actions minoritaires de Maroc Telecom, flottant en bourse. Le groupe Emirati qui se conformait ainsi à la loi nationale qui voudrait que tout acquéreur de plus de 40% d’une entreprise nationales fasse également une offre pour les actions minoritaires, a finalement vu sa proposition rejetée par le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM).
Le gendarme de la bourse de Casablanca, qui a dû suspendre la cotation boursière de Maroc Telecom pour examiner la proposition d’Etisalat, intervenue moins d'une semaine après l’acquisition pour 4,1 milliards d'euros des 53% de Vivendi dans Maroc Telecom, a conclu que cette offre serait dangereuse pour les intérêts marocains. En effet, en acquérant les 17% d’actions minoritaires, en plus de ses 53% de parts, Etisalat aurait été actionnaire à 70% dans Maroc Telecom contre 30% pour l’Etat. Une majorité écrasante en somme.
Pour justifier le rejet de l’offre d’Etisalat qui s’appuyait quand même sur la loi marocaine, le CDVM a eu recours à une autre loi marocaine : la 26-03, relative aux offres publiques sur le marché boursier. En son article 29, ce texte réglementaire prévoit que la CDVM doit référer à l'administration qui doit juger si les intérêts stratégiques ou autres du pays sont menacés ou non par une offre. Dans le cas d’espèce, les intérêts de l’Etat ont été jugés menacés.
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