(Agence Ecofin) - Au cours d’un entretien avec Bloomberg, le président-directeur général de Bharti Airtel, Sunil Bharti Mittal a déclaré que l’entreprise envisage « des fusions ou des ventes d’actions dans certaines de ses opérations en Afrique, car elle cherche à réduire sa dette et à rendre plus rentables ses plus grandes acquisitions à l'étranger ». Le patron du groupe télécoms indien s’exprimait durant le World Economic Forum de Davos qui s’est tenu du 17 au 20 janvier 2017, en Suisse. Sunil Bharti Mittal a ajouté que ce processus devrait s’achever en un an et affecterait certaines des activités du groupe dans les 15 marchés où il est présent.
Parmi les opérations africaines d’Airtel qui rencontrent quelques difficultés sur le terrain, figure Airtel Kenya qui peine à évoluer face à la rude concurrence que lui livre Safaricom, filiale du groupe Vodafone. La société télécoms s’est d’ailleurs plainte à plusieurs reprises auprès de l’Autorité des communications du Kenya (CAK) du caractère super-dominant de son concurrent, réclamant des mesures restrictives à son encontre pour l’empêcher de phagocyter le marché télécoms national. Adil El Youssefi, le directeur général d’Airtel Kenya, avait même menacé le régulateur télécoms du possible retrait de l’entreprise du marché kényan si rien n’était fait pour sécuriser son accès au marché télécoms.
Au Ghana, le groupe télécoms qui est quatrième en matière de parts de marché, derrière MTN, Vodafone et Tigo, a annoncé être en négociations avec le groupe télécoms luxembourgeois Millicom International Cellular (Tigo) pour une fusion de leurs filiales. Le nouvel opérateur créé devrait disposer de plus de parts de marché et être capable de prendre le pas sur les actuels opérateurs leaders.
C’est depuis 2014 que court la stratégie de réduction par le groupe Bharti Airtel de ses charges opérationnelles sur le continent, suite aux mauvaises performances enregistrées par sa branche africaine. L’objectif est de se concentrer sur les entités porteuses. La société avait débuté, à cet effet, par la vente de ses 14 000 tours télécoms, achevée en mai 2016. Puis, a suivi la cession des filiales du Burkina Faso et de Sierra Leone au groupe Orange, achevée en juillet 2016.
Muriel Edjo
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