(Agence Ecofin) - Au Brésil, la transformation locale de soja connaît une crise d’approvisionnement en matières premières. Avec l’exportation massive de l’oléagineux vers la Chine, les industriels devront se tourner vers des achats importants sur le marché extérieur.
Au Brésil, l’industrie de la trituration de soja pourrait s’acheminer vers des importations record de 1 million de tonnes de l’oléagineux en 2020/2021. C’est ce que rapporte Reuters qui cite l’Association des triturateurs (Abiove).
Cette situation qui reste paradoxale dans le pays, leader mondial de la production avec 37 % de la récolte s’explique notamment par la préférence des opérateurs nationaux pour l’exportation cette saison.
Encouragés en effet par la forte demande de l’industrie porcine chinoise en matières premières pour l’alimentation animale et par la faiblesse du réal, les acteurs ont expédié massivement l’oléagineux pour engranger des devises, réduisant les possibilités d’approvisionnement local des industriels.
D’après les données de la firme d’évaluation S&P Global Platts, le pays a ainsi écoulé sur les 8 premiers mois de 2020, 75 millions de tonnes de soja, soit 34 % de plus qu’un an tôt avec 73 % du stock orienté vers la Chine.
Cette tendance devrait encore se poursuivre en 2021 avec un stock à l’export prévu pour culminer à 83,5 millions de tonnes, soit 1,2 millions de plus que cette année grâce notamment à une production record escomptée (132,6 millions de tonnes). Avec la situation de rareté que devrait encore engendrer ce volume important à l’export, le pays pourrait importer 800 000 tonnes de soja selon l’Abiove.
Pour rappel, le Brésil fournit la moitié des exportations mondiales de soja et représente le troisième transformateur mondial de soja derrière la Chine et les USA.
Espoir Olodo
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