(Agence Ecofin) - Le groupe nucléaire français Areva a salué mercredi 11 décembre 2012, le projet de révision du plan de ressources intégré proposé par les autorités sud-africaines, relativement aux projections des besoins en énergie et à ses implications en termes d’investissements dans le nucléaire.
Yve Guenon, le directeur général de la filiale sud-africaine du groupe a parlé de « projections réalistes », s’exprimant sur le contenu du document. Il s’est aussi félicité, au nom de son entreprise, de la proposition des autorités sud-africaines, d’introduire un plafond de prix pour le programme d’investissement dans la production d’énergie nucléaire
Pourtant le projet de mise à jour du plan de ressource intégré qui est couplé avec le plan énergétique intégré, repousse de deux ans les prochaines introductions d’énergie nucléaire (2025 plutôt que 2023), réduit leurs portées en termes de production (de 9600 mégawatts prévus à 6660 mégawatts) et les soumet à la condition d’un coût plafond.
L’administration sud-africaine est partie de l’hypothèse que la demande d’énergie en Afrique du Sud devrait être moins vigoureuse qu’on ne l’avait estimé dans le premier document de 2011.
Areva n’a pas fait de commentaire sur l’impact que ces nouvelles projections pourraient avoir sur ses affaires sud-africaines, si elles étaient adoptées. De toute évidence, ce serait déjà un retard dans la fourniture de service et une réduction des quantités vendues pour ce qui est du segment nucléaire.
Au-delà de l’Afrique du Sud qui veut rationnaliser sa consommation d’énergie nucléaire, Areva a également fort à faire avec ses activités au Niger un de ses lieux historiques d’exploitation d’uranium
Mais si l’Afrique du Sud veut revoir sa politique de consommation d’énergie nucléaire, cela risquerait d’être au profit d’autres sources alternatives d’énergie, un segment dans lequel le groupe français ne manque pas d’expertise et d’expérience.