(Agence Ecofin) - En Côte d’Ivoire, la noix de cajou est le deuxième produit d’exportation agricole après le cacao. Si la filière affiche globalement une bonne progression au niveau de la transformation depuis quelques années, la dynamique est surtout portée par les multinationales.
En Côte d’Ivoire, le Groupement des industriels de cajou (GTCI) a appelé récemment l’exécutif à prolonger cette année, son plan de soutien aux entreprises locales de transformation afin d’éviter la faillite de ses membres.
D’un coût total de 9 milliards de francs CFA (15 millions $), ce programme lancé un an plus tôt vise notamment à renforcer la compétitivité des acteurs domestiques face aux multinationales asiatiques.
Il se décline en une augmentation de la subvention accordée aux transformateurs et la mise sur pied d’un fonds de garantie pour faciliter leur accès au financement bancaire à travers la Banque nationale d’investissement (BNI).
« Nous avons écrit au Conseil du Coton et de l’Anacarde (CCA) pour que les aides et subventions que le gouvernement nous a accordées en 2022 soient maintenues cette saison, sinon nous ne pourrons pas poursuivre nos activités », a confié à Reuters, Constance Kouamé, secrétaire générale du GTCI.
Selon la responsable, les 5 entreprises locales encore opérationnelles dans le secteur fonctionnent en dessous de leurs capacités en raison d’une capacité financière limitée comparativement aux entités transnationales.
« Ensemble, elles ont acheté environ 33 000 tonnes de noix de cajou brutes en 2022 et espèrent augmenter ce chiffre à 40 000 voire 50 000 tonnes en 2023 si l’aide est renouvelée », précise la responsable. Il faut rappeler qu’en 2022, le volume transformé de noix de cajou en Côte d’Ivoire a progressé de près de 60 % à 218 000 tonnes, soit environ 21 % de la production totale de noix.
Stéphanas Assocle (Stagiaire)
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