(Agence Ecofin) - Un véritable exploit qui mériterait l’attention. Yacouba Sawadogo (photo) a manifestement réussi là ou moult institutions écologiques et environnementales se cassent encore la tête. Le septuagénaire burkinabé a mis fin à l’avancée du désert dans le village de Gourga au nord du pays, en reboisant 40 hectares de terres asséchées. Comment s’y est-il pris ?
La méthode dite ‘’Zaï’’, à laquelle a recouru Mr Sawadogo consiste globalement à creuser dans la terre désertique des rigoles à remplir de compost et dans lesquelles semer des graines. Une technique qui stimule l’activité de termites qui se chargeront d’ameublir le sol, l’aérant et maximisant la rétention de l’eau lors des rares pluies. De quoi permettre le développement de plantes, malgré les conditions extrêmes.
C’est avec abnégation que Mr Sawadogo a, pendant des décennies, appliqué ce procédé ancestral, alors même qu’il devait faire face au pessimisme, voire à la réprobation des villageois qui l’accusaient d’actes contre nature. Il peut aujourd’hui être fier de son œuvre, récompensée en 2018 par un Livelihood Award.