(Agence Ecofin) - Nouvelle polémique en RDC où les employés miniers feraient l’objet de « maltraitance » alors qu’ils sont confinés sur les sites pour éviter la propagation du covid-19. Dans une lettre adressée à 13 sociétés, des ONG les ont invités à agir pour stopper ces cas de violations de droits de l’homme.
Plusieurs compagnies de cuivre et cobalt sont accusées de maltraiter leurs employés en confinement sur les sites miniers en RDC. Dans une lettre publiée jeudi, onze organisations ont invité 13 entreprises du secteur à agir pour faire cesser les violations des droits de l’homme dont sont victimes les mineurs depuis plusieurs semaines à cause de la crise sanitaire.
Selon ces groupes de défense des droits de l’homme, les employés miniers sont forcés de rester confinés sur les sites et de travailler, au risque de perdre leurs emplois. Certains travailleurs ont indiqué qu’ils reçoivent des rations de nourriture et d’eau insuffisantes, que les dortoirs sont surpeuplés et que les toilettes et les installations sanitaires sont insalubres. D’autres se plaignent même de travailler plus que ne l’exigent leurs contrats, sans obtenir toutefois une augmentation de salaire.
Si le confinement a pour but d’éviter l’apparition et la propagation de la Covid-19 tout en poursuivant les opérations minières, « il ne devrait pas servir de prétexte pour enfreindre les règles internationales du travail », estiment les organisations. Les compagnies minières doivent donc prendre leurs responsabilités et trouver un mécanisme pour continuer leurs activités tout en ne mettant pas en danger la vie des employés.
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