(Agence Ecofin) - Glencore entre dans la danse pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. A la suite d’ArcelorMittal et De Beers, le géant suisse vise la neutralité carbone d’ici 2050 et compte notamment sur son exposition aux métaux utiles à la transition énergétique pour l’aider dans sa tâche.
Le géant suisse des matières premières, Glencore, a annoncé le 4 décembre son objectif d’atteindre la neutralité carbone, d’ici 2050. En tant qu’une des rares compagnies minières à posséder des actifs conséquents dans les métaux nécessaires à la transition énergétique et dans les énergies fossiles, Glencore veut investir davantage dans le premier secteur, tout en assurant une gestion responsable du second, jusqu’à la fermeture des opérations concernées.
Our commitment to the transition to a low-carbon economy.
— Glencore (@Glencore) December 4, 2020
Today, we’re committing to reduce our total emissions by 40% by 2035, and we’re announcing our ambition to be a net zero total emissions company by 2050. #GlencoreInvestorDay
La compagnie compte ainsi réduire de 40%, d’ici 2035, ses émissions de carbone de niveaux 1, 2 et 3. Elle vise également une plus grande efficacité dans l’utilisation des ressources ainsi que le développement de solutions technologiques en faveur de la réduction de l’empreinte carbone.
Dans le même temps, Glencore affectera plus de capitaux au développement et à la multiplication de ses opérations de cuivre, nickel et cobalt, métaux essentiels pour les énergies renouvelables et les voitures électriques, entre autres.
« Nous sommes particulièrement bien placés pour travailler directement avec nos clients et les groupes industriels afin de soutenir et de promouvoir une plus grande utilisation des métaux à faible teneur en carbone, et de former des partenariats stratégiques qui permettent des transitions cruciales dans les transports, les infrastructures et les systèmes énergétiques », a commenté Ivan Glasenberg, PDG du groupe.
Rappelons que, sur le continent, Glencore est présente sur le chrome, le cobalt et le cuivre en Afrique du Sud, en RDC et en Zambie, où elle devrait bientôt céder ses actifs à l’Etat. Sa nouvelle stratégie pourrait néanmoins aboutir à une présence plus importante en Afrique, via notamment l’achat d’actifs ou l’acquisition de sociétés dans de nouvelles juridictions minières.
Emiliano Tossou
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