(Agence Ecofin) - En 2021, le secteur minier sud-africain pesait 475 milliards de rands ou 7,56 % du PIB. L’industrie continue d’être confrontée à des problèmes d’approvisionnement électrique et de logistique.
L’industrie minière est demeurée un sous-secteur important de l’économie sud-africaine en 2022, avec une contribution au PIB de 7,53 %, contre 7,56 % en 2021. Pour le Minerals Council qui donne l’information dans son rapport annuel, cette performance aurait pu être meilleure sans les contraintes énergétiques et de logistique qui ont affecté l’activité minière.
Ainsi Transnet, la société nationale chargée de transporter les minéraux vers les ports d’exportation, rencontre depuis des années de grosses difficultés. Outre l’insuffisance de locomotives et les vols massifs de câbles, elle a subi en 2022 plusieurs semaines de grève. En conséquence, le coût d’opportunité résultant des contraintes ferroviaires et portuaires est passé de 35 milliards de rands en 2021 à 50 milliards de rands (2,8 milliards $) l’année dernière.
Du côté de l’approvisionnement énergétique, le Minerals Council indique que plusieurs indices tendent à montrer que les opérations minières fonctionnent de 20 à 30 % en dessous de leur capacité, à cause des problèmes des centrales à charbon d’Eskom, le fournisseur national d’électricité.
Ces deux facteurs sont principalement à l’origine d’une baisse de 6 % de la production minière l’année dernière, compensée par les prix élevés des matières premières sur le marché mondial. Les exportations sud-africaines de minéraux ont ainsi atteint à 878 milliards de rands (environ 50 milliards $), contre 856 milliards en 2021.
« Nous collaborons avec le Conseil d’administration de Transnet pour résoudre de toute urgence les goulets d’étranglement sur les quatre canaux d’exportation de minéraux en vrac. Nous discutons constamment avec Eskom pour trouver des solutions à notre crise énergétique », a expliqué Roger Baxter (photo), PDG du Minerals Council.
Emiliano Tossou
Kenzi Rose Garden Hotel, Marrakech, Maroc