(Agence Ecofin) - En décembre dernier, le président zambien Edgar Lungu annonçait son intention d’acquérir des participations majoritaires dans certaines mines. Ce message et le rachat de la filiale locale de Glencore, ont inquiété les compagnies minières et il est devenu nécessaire de rassurer les acteurs du secteur.
Après l’acquisition de la filiale locale de Glencore, le gouvernement ne compte pas prendre le contrôle d’autres compagnies minières « pour le moment ». C’est du moins ce qui ressort d’une interview du ministre des Finances Bwalya Ng’andu (photo), relayée par Bloomberg.
Cette intervention est destinée à rassurer les nouveaux investisseurs et surtout les compagnies minières présentes dans le pays. Ces dernières craignent une nationalisation de leurs activités depuis décembre dernier, en raison du discours du président Lungu qui voulait prendre des participations dans les mines afin de soutenir la relance économique. Il faut aussi dire que la vague de nationalisations des mines de cuivre à la fin des années 60 est encore dans tous les esprits.
« Dans certains milieux, la déclaration du président a été interprétée à tort comme signifiant que la Zambie envisage de reprendre d’autres compagnies minières par la force ou de les nationaliser. Nous ne sommes pas du tout dans ce cas de figure », a indiqué M. Ng’andu.
Si le spectre d’une prise de participation forcée semble aujourd’hui révolu, rappelons que d’autres points de friction existent toujours entre l’État et l’industrie minière. Il s’agit notamment de la législation fiscale considérée comme rédhibitoire à des investissements rentables dans le secteur.
Emiliano Tossou
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