(Agence Ecofin) - A l’instar de plusieurs autres métaux comme le cuivre, le cobalt ou le manganèse, l’étain est un métal dont la demande augmente à cause de la transition énergétique. Sur le continent, la Namibie et la RDC sont les deux premiers pays qui devraient en profiter.
L’industrie solaire consommera plus de 22 000 tonnes d’étain en 2022, contre 8 000 tonnes en 2019. C’est du moins ce qu’il faut retenir d’un rapport publié en novembre par l’Association internationale de l’étain (ITA) qui précise que ce secteur représente désormais une « nouvelle utilisation majeure de l’étain ».
Les estimations de l’ITA s’appuient notamment sur un rapport de PV Tech qui tablait sur une augmentation de 45 % en glissement annuel de la production mondiale de modules solaires. Elle devrait atteindre une puissance totale de 310 GW en 2022. Or, l’étain joue un rôle crucial dans la fabrication des panneaux solaires en formant avec le fil de cuivre un ruban qui relie les cellules solaires individuelles entre elles.
« Le ruban transporte la charge jusqu’au bord du panneau, où il alimente les boîtes de jonction. Ce système électrique nécessite également des connexions par soudure [qui utilisent de l’étain, Ndlr] tout comme l’infrastructure du réseau », explique l’ITA. Il faut noter que l’ITA n’est pas la première à prévoir une augmentation croissante de la consommation d’étain en raison de la transition énergétique.
Pour les pays qui hébergent d’importantes réserves, il faudra donc accélérer leur exploitation pour profiter de la hausse de la demande. Dans le cas de la Namibie et de la RDC, deux importants producteurs en Afrique, c’est aussi le moment d’investir dans la transformation locale afin d’apporter davantage de valeur ajoutée au produit exporté.
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