(Agence Ecofin) - Les métaux nécessaires à la transition énergétique comme le cuivre, le nickel et le lithium suscitent de plus en plus l’intérêt des compagnies minières, même de celles qui exploitent historiquement d’autres ressources. En Afrique du Sud, Sibanye-Stillwater a ouvert la voie il y a quelques mois.
Le géant aurifère sud-africain Harmony Gold a annoncé le jeudi 6 octobre l’acquisition du projet de cuivre Eva en Australie. Cette transaction est évaluée à 4,1 milliards de rands (230 millions $), dont 3,1 milliards de rands (170 millions $) font partie du paiement initial.
Cet achat ajoutera 1,71 milliard de livres de cuivre (780 000 tonnes) aux réserves minérales de la compagnie et l’aidera à court terme à devenir un producteur de cuivre. La société détient déjà le projet de cuivre et d’or Wafi-Golpu, mais il ne serait pas aussi avancé que cette nouvelle acquisition.
« L’acquisition d’Eva Copper revêt une importance stratégique pour notre croissance. Elle ouvre à Harmony une nouvelle frontière cuivre-or dans une région minière australienne très attrayante », a ajouté Peter Steenkamp (photo), DG d’Harmony.
Il faut souligner que le choix du cuivre comme métal de diversification pour la compagnie n’est pas anodin. Elle confirme même une stratégie lancée il y a déjà quelques mois par une autre compagnie basée en Afrique du Sud, Sibanye-Stillwater et consistant à prendre des intérêts dans les projets de métaux essentiels à la transition énergétique, comme le cuivre et le lithium.
En raison de son utilisation dans plusieurs secteurs comme les véhicules électriques, les panneaux solaires et l’éolien, la demande mondiale de cuivre se renforcera au fur à mesure des efforts de décarbonisation à travers le monde. Pour le moment néanmoins, cette stratégie ne prend pas en considération le potentiel cuprifère de l’Afrique du Sud, où l’exploitation des métaux du groupe de platine et de l’or reste dominante dans le secteur minier.
Emiliano Tossou
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