(Agence Ecofin) - La presse tunisienne n’arrive pas à établir un dialogue avec le gouvernement pour discuter de sa situation. Pour les journalistes, les problèmes de la presse ne semblent pas faire partie des priorités des autorités locales.
En Tunisie, les professionnels des médias menacent de ne pas couvrir les élections législatives de décembre. C’est ce qu’a annoncé, le 13 octobre, Mohamed Saïdi, secrétaire général de la fédération générale des médias, lors d'une manifestation devant le bureau du premier ministre à laquelle a participé le syndicat des journalistes.
Les professionnels des médias reprochent notamment au gouvernement de ne pas chercher à régler les problèmes de la presse locale. « Le gouvernement ignore les problèmes réels du secteur et continue à faire l'autruche », a déploré Mehdi Jelassi, le président du syndicat national des journalistes tunisiens.
L’instabilité politique du pays n’a pas arrangé la situation de la presse qui n’a jamais fait partie des priorités des gouvernements successifs en Tunisie depuis 2011. La situation des médias locaux s’est détériorée de manière alarmante au fil des années. Pour ne rien arranger, le gouvernement criminalise depuis quelques semaines la « publication de rumeurs et de fausses informations » qui peut valoir jusqu’à 5 ans de prison.
Servan Ahougnon
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