(Agence Ecofin) - Alors que la presse congolaise couvre de plus en plus les troubles sécuritaires de certaines régions de RDC, une nouvelle réglementation pourrait affecter cette dynamique. Les autorités ont interdit l’usage d’autres sources que celles officielles dans les articles et reportages sur les problèmes sécuritaires.
En RDC, les journalistes n’ont plus le droit d’utiliser d’autres sources en dehors de celles officielles dans le cadre de la couverture des troubles sécuritaires dans certaines régions du pays. C’est ce qu’ont décidé les autorités nationales selon un communiqué publié le 29 mars par le président du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication (CSAC).
#RDC: À qui de droit pic.twitter.com/FqYajfei04
— CSAC RDC (@csac_rdc) March 30, 2024
Le document ordonne « aux directeurs des programmes de tous les médias opérant en République Démocratique du Congo de ne plus diffuser les informations en rapport avec la rébellion dans l’Est de la RDC sans se référer aux sources officielles ». Pour les principales associations locales des médias, « cette recommandation a été prise en violation des textes du CSAC et dévoile la partialité de cet organe, dont une des missions essentielles est de protéger la liberté de la presse ».
De leur côté, les autorités justifient cette mesure par un besoin de s’assurer de la diffusion d’infos authentiques sur les questions sécuritaires. « Nous voulons que la parole soit dite dans les conditions plus ou moins responsables, que la profession journalistique s’exerce professionnellement, sans dérapage, sans militantisme », a déclaré Christian Bosembe, président de la CSAC.
Servan Ahougnon
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