(Agence Ecofin) - Les médias privés tunisiens se plaignent depuis plusieurs années du régulateur de leur secteur qu’ils jugent parfois trop sévère ou qu’ils accusent d’intimidation. Quoi de plus étonnant alors que de voir le régulateur prendre position pour les médias face au gouvernement ?
En Tunisie, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) a accusé, le lundi 1er février, le gouvernement d’entraver le processus de réforme des médias. Pour le régulateur des médias, l’administration en place instrumentalise le secteur de l’Audiovisuel.
Par exemple, la Haica tient le gouvernement pour responsable du blocage de la réforme des médias publics. Elle cite pour preuve le retard dans la nomination d’un PDG à la tête de l’Etablissement de la radio tunisienne. Le régulateur évoquera aussi le cas des médias « confisqués » auxquels le gouvernement tarde à donner un sort à cause des pressions des promoteurs et de leurs partis politiques.
La Haica a également dénoncé « les agressions répétées commises contre les journalistes », et mis en garde les autorités contre toute tentative de porter atteinte à la liberté d’opinion et d’expression. Cette sortie un peu étonnante du régulateur fait couler beaucoup d’encre en Tunisie où certains médias, notamment privés, l’ont toujours accusé de collusion avec les autorités.
Servan Ahougnon
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