(Agence Ecofin) - Avec la révolution, les professionnels de la presse tunisienne avaient espéré des changements au niveau de leurs conditions de travail. 10 ans plus tard, si les plaintes concernant la liberté d’expression ont diminué, celles concernant l’amélioration des conditions de travail des journalistes persistent.
En Tunisie, les travailleurs des médias publics se préparent à déclencher un mouvement de grève durant le mois de mars. Le mouvement sera suivi par les agents de la Télévision Tunisienne, la Radio Tunisienne, l’agence Tunis-Afrique-Presse (TAP) ainsi que par les attachés de presse et les chargés de l’information de tous les ministères, institutions et établissements publics.
Les syndicats ont choisi les dates du 10 et 11 mars pour la grève de l’agence TAP et des attachés de presse et chargés de l’information, tandis que celles des 13 et 14 mars ont été fixées pour la grève des établissements de la télévision et la radio. Le mouvement a pour objectif de marquer « l’atermoiement de l’autorité de tutelle dans la réalisation des revendications des travailleurs et l’application des accords conclus lors du précédent mouvement ».
Il faut savoir que le syndicat avait signé, en décembre dernier, un accord avec les autorités concernant la révision des statuts des établissements engagés dans le mouvement, la régularisation des périodes de travail intermittent et des situations professionnelles des travailleurs, ainsi que le règlement des impayés.
Les syndicats appellent depuis plusieurs années à une réforme du secteur pour permettre la viabilité des médias locaux. La question ne semble pas avoir fait l’objet de mesures prioritaires alors que dans le même temps, on n’hésite parfois pas à sous-entendre que la presse locale manque de professionnalisme, sans jamais tenter de résoudre ses problèmes.
Servan Ahougnon
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