(Agence Ecofin) - Le Tunindex, l'indice majeur de la Bourse de Tunis, a clôturé lundi 9 décembre sa première séance de la semaine en baisse 0,08 % à 4 432,33 points, avec une balance de variation des actions négatives, affichant 28 régressions contre seulement 17 hausses.
La meilleure performance de la journée a été enregistrée par le titre Elbene qui a progressé de 4,28% à 3,65 dinars, mais avec seulement 5 titres échangés. L’entreprise a d’ailleurs vu la valeur de son action reculer de 16,5% depuis le début de l’année 2013.
Les experts du marché tunisien continuent d’y voir une conséquence de l’instabilité politique, qui décourage les investisseurs et leur fait déserter le marché financier. Il semble pourtant que le risque tunisien ne soit pas perçu de la même manière par tout le monde. Alors que la Bourse de Tunis continue de reculer plombée par le manque de liquidités, l’économie réelle a vu s’accroitre la part des investissements directs étrangers.
Selon les dernières statistiques publiées par l’Agence de promotion de l'investissement extérieur (FIPA), le flux des investissements étrangers a enregistré une progression de 15,8% à la fin d’octobre 2013, pour s'établir 1667,5 millions de dinars, contre 1440,2 millions de dinars à la même période en 2012. Une preuve que le risque politique affecté à la Tunisie n’est pas si mauvais que cela pour le climat des affaires.
Intervenant dans une radio tunisienne mercredi 27 novembre 2013, Mohamed Bichiou, le directeur général de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis, avait déclaré que les pertes de capitalisation boursière de ce marché financier ont atteint environ 1,7 milliard de dinars (environ 740 millions d’euros) depuis le début de la révolution politique.
Pourtant on a pu observer qu’au terme du reporting effectué pour le compte du troisième trimestre, le revenu global des sociétés cotées sur le BVMT a progressé de 8,4% par rapport au 30 septembre 2012, avec une évolution positive des revenus de 52 sociétés cotées (y compris City Cars et Best Lease récemment introduites à la cote), contre 16 baisses seulement.
Une autre hypothèse serait l’attentisme des investisseurs qui souhaitent voir quelles orientations prendront les performances financières des entreprises à la fin de l’exercice.
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