(Agence Ecofin) - Les échanges commerciaux mondiaux augmenteront à un rythme plus faible que prévu cette année et l'an prochain en raison notamment des conflits régionaux et l'épidémie d’Ebola, a annoncé l'Organisation mondiale du commerce (OMC) le 23 septembre.
Le commerce mondial ne devrait croître que de 3,1% contre une précédente estimation de 4,6% annoncée en avril, selon un communiqué de l’OMC. La prévision de croissance de 2015 a également été abaissée à 4,0%, contre 5,3% précédemment.
«Les tensions à propos de l’Ukraine entre les Etats-Unis et l’Union européenne d’un côté, la Russie de l’autre, ont débouché sur des sanctions portant sur certains biens agricoles. Le nombre de produits touchés pourrait encore s’élargir si la crise persiste», précise l’organisation. «Les conflits au Moyen-orient représentent également une incertitude et pourraient faire augmenter le prix du pétrole si la sécurité des approvisionnements est menacée », ajoute-t-elle.
L’OMC précise, par ailleurs, que «l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest a montré qu’elle est difficile à endiguer et toute propagation de la maladie peut engendrer une panique avec des implications majeures pour l’Afrique de l’Ouest et peut-être au-delà»,
«Les institutions internationales ont déjà fortement révisé à la baisse leurs prévisions de croissance économiques. Dans ce contexte, les prévisions de l’OMC pour le commerce mondial pour 2014 et 2015 ont également été abaissées», a déclaré le directeur général de l’OMC, Roberto Azevedo.
Selon lui, «réduire les coûts du commerce et élargir les possibilités commerciales seraient de bons moyens pour renverser cette tendance».
Au cours des 20 dernières années, entre 1993 et 2013, le commerce mondial a progressé en moyenne tous les ans de 5,2%. La croissance du commerce mondial avait déjà été modeste en 2012 et 2013, avec un taux de 2,2%. Au premier semestre 2014, la croissance du commerce mondial n’a atteint que 1,8%.
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.