(Agence Ecofin) - Le président Yoweri Museveni a lancé jeudi dernier un ambitieux programme de 200 milliards $ pour permettre à l’Ouganda d’atteindre d’ici 27 ans un revenu par habitant de 9500 $, un taux d’alphabétisation de 95%, une espérance de vie de 85 ans…
Ce « plan présidentiel » compte s’attaquer aux principaux goulots d’étranglements qui empêchent l’Ouganda (PIB 2011 : 16,8 milliards $ ; Population : 34,5 millions) d’exprimer son plein potentiel. Parmi les obstacles structurels à franchir figurent l’incapacité de l’Etat à mener à bien de grands programmes d’infrastructures, des ressources humaines insuffisantes pour accompagner le développement, un marché intérieur de petite taille, un manque d'industrialisation, un faible développement des services, des pénuries d'électricité, des pesanteurs qui entravent le développement du secteur privé…
Yoweri Museveni a profite du lancement de Vision 2040 pour encourager les fonctionnaires et l’appareil d’Etat à soutenir les entrepreneurs et investisseurs. « Ils prennent en charge les questions d'emplois, ils produisent des biens et services pour la consommation et l'exportation, ils font entrer des devises, ils payent des impôts qui permettent la construction de routes et d'écoles. Si vous maltraitez les investisseurs et les entrepreneurs, où allez-vous obtenir de l'argent pour payer les salaires ? Il est criminel de retarder un entrepreneur ou de demander des pots de vin. Tous les projets doivent être mis en œuvre rapidement » a prévenu Museveni.
Le financement du programme (National Vision 2040) sera assuré grâce aux revenus issus de l’exploitation des hydrocarbures, de la fiscalité intérieure, des fonds internationaux et des mécanismes de partenariats publics privés (PPP).
Les officiels ougandais jugent ce plan crédible et réalisable en citant comme exemple la Malaisie et la Corée du Sud qui ont réalisé leur développement en mois de 50 ans.
Quelques projets de la vision 2040
Une raffinerie de pétrole et un reseau de pipeline associé
Une nouvelle ville dédiée aux hautes technologies
Des parcs scientifiques et technologiques dans chaque ville régionale
Un réseau de chemin de fer à écartement standard
Une industrie de transformation de phosphate en engrais
De grands périmètres d'irrigation agricoles
Plusieurs stations de production hydraulique et nucléaire
Nairobi, Kenya - Promoting sustainable economic growth through trade