(Agence Ecofin) - Au Nigeria, les priorités en termes de réduction des émissions liées au secteur énergétique concourent à la nécessité de donner accès à l’électricité à tous. Le pays a évalué le coût de l’atteinte de ces deux objectifs d’ici à 2050. Un effort supplémentaire significatif devra être fait dans le secteur.
Le Nigeria a besoin de plus de 400 milliards $ pour atteindre l’accès universel à l’énergie d’ici 2030 et les objectifs d’émissions nettes nulles d’ici 2050. Le ministre d’Etat de l’Energie, Goddy Jedy-Agba (photo), a fait cette annonce lors de la conférence virtuelle du Nigeria Energy Forum 2021.
Pour Goddy Jedy-Agba, le Nigeria a élaboré un plan de transition énergétique sur la manière d’atteindre l’accès universel d’ici 2030 et des objectifs d’émissions nettes nulles d’ici 2050. « Les chiffres montrent que cela nécessiterait des investissements de plus de 400 milliards $ en plus des dépenses habituelles entre aujourd’hui et 2050, ce qui souligne l’ampleur des efforts nécessaires », a-t-il déclaré. L’ambition du pays est de réaliser une transition énergétique équitable, inclusive et juste.
Selon Wale Shonibare, directeur des solutions financières, des politiques et de la réglementation en matière d’énergie à la Banque africaine de développement, il faudra multiplier par cinq les investissements dans le secteur de l’électricité pour répondre à l’ambition de l’Afrique d’atteindre l’accès universel d’ici 2030. Cet investissement est particulièrement important dans les réseaux de production et de distribution à faible émission de carbone.
With over 90 million persons still without electricity, the Minister of State, Power, Mr. Goddy Jedy-Agba, has said that Nigeria remains the most deficient country in the world in terms of access to basic energy needs. #90mpersonsindarknesshttps://t.co/fQ60adxxxJ pic.twitter.com/Y1dgflXELW
— Africa Housing News (@newsinhousing) August 14, 2021
Il a indiqué que les cinq pays présentant les plus grands déficits d’accès sont le Nigeria, la République démocratique du Congo, l’Ethiopie, la Tanzanie et l’Ouganda. Ces pays représentent 50 % du déficit de l’Afrique.
L’Afrique a un besoin urgent de développer ses infrastructures énergétiques pour servir sa population croissante. « Cependant, bien qu’elle abrite 17 % de la population mondiale, l’Afrique ne représente que 4 % des investissements mondiaux dans l’approvisionnement en énergie, ce qui la classe parmi les niveaux les plus faibles au monde », a-t-il déclaré. Pour atteindre l’accès universel d’ici 2030, les dépenses doivent être portées à plus de 100 milliards $ par an. 51 milliards $ devront être consacrés aux lignes de transmission et de distribution, 34 milliards $ à la production en réseau et 17 milliards $ aux systèmes hors réseau.
Gwladys Johnson Akinocho
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