(Agence Ecofin) - La récente sortie partielle de la firme de private equity Helios Investment Partners, du capital de la société égyptienne de système de paiement Fawry, constitue une nouvelle preuve de la solide rentabilité qu'on peut tirer à investir dans des fintech en Afrique.
254,6 millions d'actions représentant 36% du capital de la société égyptienne, ont été cédées sur le marché financier du Caire, via une série de placements privés et une offre publique initiale, au prix unitaire de 6,46 Livres Egyptiennes.
Les deux initiatives ont été couronnées de succès, l'IPO ayant été souscrite à plus de 30 fois par les investisseurs, et les placements privés ont été souscrits par de solides institutionnels, dont Actis, un autre géant du capital investissement en Afrique.
Dans ce contexte, l'entreprise égyptienne sera valorisée à 275 millions. Rappelons que lorsque Helios et deux autres investisseurs s'étaient offert 85% de Fawry (dont 40% pour Helios) en 2015, l'entreprise était valorisée, à ce moment-là, à 100 millions $. On peut donc s'attendre à ce que les cédants de l'opération actuelle s'offrent une plus-value conséquente.
Fawry se positionne comme une entreprise leader dans le secteur des services de paiement en Egypte. En plus du gain direct sur la cession partielle de leurs actions, le consortium des cédants emmené par Helios investment, s'est offert dès le premier jour de cotation de Fawry, une plus-value supplémentaire. L'action de l'entreprise a en effet bondit de 31% sur l'Egyptian Exchange, atteignant une valorisation équivalente à 366 millions $ !
Idriss Linge
Abidjan, Côte d’Ivoire : « Private equity et venture capital, quels modèles de création de valeur pour les investisseurs, les entreprises et les Etats africains ? »