(Agence Ecofin) - La firme d'investissement Helios Investment Partner a signé un accord ferme avec le groupe de télécommunication français Orange, pour la reprise de l’intégralité des 70% de participation de ce dernier au sein de Telkom Kenya, le troisième plus gros acteur du secteur au sein de la première économie d'Afrique de l'est, a-t-on appris le 9 novembre 2015 d'un communiqué officiel.
Aucun montant n'a été avancé ni sur le prix offert, ni sur les conditions financières de l'opération. « Cette signature reflète l’effort constant d’Orange dans l’optimisation de son portefeuille d’actifs. La région Afrique et Moyen Orient est une priorité stratégique pour le Groupe », s'est contenté de commenter Orange dans son communiqué.
De l'avis de certains analystes, la valeur finale de l'opération devrait dépendre de celle de l'important parc d'infrastructures de Telkom, qui est le leader du segment téléphonie fixe au Kenya et qui a beaucoup investi sur la fibre optique. Les actifs opérationnels liés à la téléphonie mobile sont tout aussi importants car même si Telkom est le troisième opérateur kényan, il revendique une base de 4 millions d'abonnés
Cet accord ferme reste cependant sujet à l'obtention de certaines autorisations. Une question qui pourrait n’être qu’une formalité. « Nous avons demandé à France Telecom de ne nous présenter que des investisseurs sérieux et, en effet, ils nous ont parlé d'Helios Investment », avait déclaré le ministre kényan des finances le 7 septembre dernier, donnant les premières indices de cette négociation.
En novembre 2014, le média français L'Agefi, indiquait que la question relative à la cession de certains actifs de la zone Afrique et Moyen-Orient avait été discutée lors d’une conférence entre le groupe français et des investisseurs. Et dans la foulée, il avait été signalé que les opérations kényanes étaient en examen.
Helios Investment Partners qui a racheté plusieurs tours de télécommunication et des entreprises du secteur n'est pas un novice du domaine en Afrique. Racheter Telkom Kenya le mettra cependant en compétition avec l’indétrônable Safaricom (contrôlée à 40% par le britannique Vodafone) qui dicte sa loi sur le marché kényan.
Rappelons que la firme d'investissement a mobilisé récemment 1,1 milliard $ destinés à des investissements en Afrique. Dans une Afrique où les opportunités de placement se font de plus en plus rares, le Kenya semble être un pays de choix pour cet investisseur. Le 5 novembre dernier, on apprenait qu'elle envisageait un co-investissement avec le groupe Acorn, pour le développement des projets immobiliers.
Certains analystes kényans, ont aussi révélé, que la firme d'investissement aurait empoché la rondelette somme de 500 millions $ pour la cession de ses participations au sein du groupe bancaire Equity Bank, avec un retour sur investissement estimé à près de 67 millions $.
Idriss Linge
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