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« L'Afrique est au centre des solutions aux problèmes climatiques globaux, il faudrait juste financer son potentiel » (Nassim Oulmane, CEA)

  • Date de création: 11 septembre 2023 11:18

(Agence Ecofin) - A quelques semaines de la COP 28, Nassim Oulmane, Directeur par interim au sein de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) en charge de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles, souligne le rôle crucial de l'Afrique face au défi climatique. Il insiste sur le potentiel de l'Afrique, dotée de ressources naturelles importantes, pour offrir des solutions à l'humanité. L'enjeu majeur réside dans le financement pour exploiter ce potentiel. Il évoque aussi les flux financiers illicites, la sous-représentation des mers dans les débats climatiques, et la nécessité de régionaliser les initiatives pour maximiser leur impact et financement.

Agence Ecofin : Vous avez été au cœur des discussions durant trois jours à Nairobi, au Kenya, où la finance climat a fait débat. Lorsqu'on évoque "finance climat" et "Afrique", qu'est-ce qui vous vient aujourd’hui à l'esprit ?

Nassim Oulmane : Quand on parle de "finance climat" en relation avec l'Afrique, le terme qui me vient à l'esprit est "solution pour l'humanité". L'Afrique, avec ses dotations naturelles et son capital naturel, offre véritablement une solution potentielle. Le mot "potentiel" est crucial ici, car ce qui manque, et c'est au cœur de votre question, c'est la manière de canaliser ces financements pour exploiter ce potentiel.

1 NassimNassim Oulmane : « l'Afrique a un double défi. Le défi climatique, mais aussi celui du développement durable. »

Pourquoi dis-je cela ? L'Afrique possède d'importantes ressources naturelles qui jouent un rôle essentiel dans les enjeux climatiques. Je pense notamment au bassin du Congo, à la séquestration du carbone, et aux tourbières du bassin du Congo. Ces dernières séquestrent actuellement l'équivalent de 3 à 4 années d'émissions de carbone à l'échelle mondiale. C'est colossal. Avec la croissance démographique, ces tourbières risquent d'être perturbées, libérant ainsi davantage de carbone dans l'atmosphère. Le défi est que nous ne rémunérons pas adéquatement les services écosystémiques que nos pays offrent à l'humanité. Le bassin du Congo est aussi vital que l'Amazonie. Il est donc essentiel de reconnaître cela. Une partie de notre mission est de promouvoir cette prise de conscience tout en veillant à ce que des mécanismes financiers appropriés soient mis en place pour récompenser la valeur de ces services. L'enjeu est de transformer ce potentiel en réalité.

« Les tourbières du bassin du Congo séquestrent actuellement l'équivalent de 3 à 4 années d'émissions de carbone à l'échelle mondiale. C'est colossal. »

En abordant une autre problématique, on parle souvent du surendettement de nos pays. Les indicateurs d'endettement par rapport au PIB ne sont pas aussi élevés que ceux des pays du Nord. Cependant, si l'on considère le PIB actuel comme une mesure du XXe siècle, la version du XXIe siècle devrait inclure le capital naturel et les services écosystémiques. Si nous parvenons à intégrer ces éléments, le niveau d'endettement des pays africains apparaîtra sous un jour différent. Leur capacité à emprunter et à investir pour se développer, tout en restant ambitieux dans la lutte contre le changement climatique, augmenterait considérablement.

 

Agence Ecofin: En tant que représentant des Nations Unies, votre perspective sur la dette africaine est essentielle. Bien que nous ayons souvent abordé ce débat, il est frappant de constater que, dans un contexte de sous-financement des enjeux climatiques, les pays historiquement pollueurs hésitent à s'engager. Selon le Climate Policy Initiative, il a été estimé que 280 milliards de dollars seraient nécessaires d'ici 2030 pour gérer la mitigation et l'adaptation climatiques. Cependant, l'Afrique n'a reçu que 30 millions de dollars. Pourquoi ces engagements ne sont-ils pas respectés ? Qu'est-ce qui empêche leur mise en œuvre effective ?

Nassim Oulmane : Alors il faut être réaliste aussi. Réaliste et en même temps, il faut être... Je ne veux pas utiliser le mot "ferme", mais rappeler sans arrêt les responsabilités de tout un chacun. On a une responsabilité collective vis-à-vis de la lutte contre le changement climatique. Mais nous, Africains, nous n'avons contribué que très marginalement au réchauffement climatique. Cependant, nous subissons ses effets dévastateurs. En moyenne, selon nos calculs à la CEA, cela représente plus de 5% du PIB. C'est ce que coûtent aujourd'hui les conséquences des catastrophes naturelles pour les pays africains. Le cyclone Idai au Mozambique, c'était 3,5 milliards de dollars de dégâts pour un PIB qui était en 2019 autour de 15,3 milliards. Vous faites vite le calcul, on est au-dessus des 20%. Donc c'est un choc énorme pour l’économie du pays au-delà de la tragédie et des pertes humaines irréparables. Il y a une responsabilité du Nord due à l'industrialisation lors des deux derniers siècles, depuis l'ère industrielle. Donc il faut sans cesse le rappeler de manière ferme. Mais en même temps, l'urgence est là. L'urgence climatique est là. Et nous avons aussi la responsabilité d’apporter des réponses, parce que nous sommes les premiers à subir ces conséquences.

« Le cyclone Idai au Mozambique, c'était 3,5 milliards de dollars de dégâts pour un PIB qui était en 2019 autour de 15,3 milliards. Vous faites vite le calcul, on est au-dessus des 20%.»

En termes de déforestation, l'Afrique est le continent qui a connu la plus grande déforestation nette au cours de la dernière décennie. Donc on doit mettre en place très vite des solutions. On doit mettre en place très vite des instruments de mobilisation de financement pour investir nous-mêmes. Rappeler que nous devons tous nous engager, que les engagements doivent être tenus par les pays développés. Mais en même temps, il y a beaucoup d'opportunités sur le continent. Nous devons vraiment libérer tout ce potentiel. Et pour cela, les pays développés sont les bienvenus pour collaborer, pour aider ensemble à opérationnaliser les solutions.

Nous connaissons beaucoup de solutions. L'Afrique innove beaucoup. Nos jeunes sont de mieux en mieux formés et portent énormément de projets. Cependant, ils ont besoin de financement maintenant. Il faut mettre en place des mécanismes de financement pour vraiment répondre à une spécificité particulière du continent qui est que nous devons à la fois conserver et augmenter cette ambition d'actions climatique, et en même temps être très ambitieux par rapport au développement socio-économique de nos populations. Nous devons opérer cette transformation du continent pour pouvoir répondre à ces deux défis majeurs.

Tout à l'heure, je parlais de dynamique démographique. Justement, nous devons répondre à cette chance, le dividende démographique, qui est que nous avons une population en forte croissance et très jeune, avec un âge médian de 19 ans. Donc nous avons cette ambition. C'est pour cela que la position africaine par rapport à la COP 28 est très claire. Il faut le rappeler encore et cela sera rappelé à Dubaï. Il faut que le monde prenne conscience qu'il y a une véritable spécificité africaine. Et cela implique des conséquences en matière d'engagement du reste du monde, parce que l'Afrique a un double défi. Le défi climatique, mais aussi celui du développement durable. Et le secrétaire général de l'ONU l'a encore rappelé à Nairobi. Ce n'est qu'en atteignant ces deux objectifs que l'Afrique jouera pleinement son rôle, qui est finalement celui d'être au centre de la réponse globale au changement climatique.

 

Agence Ecofin: L'Afrique, selon vous, est au cœur de la réponse globale au changement climatique, mais à peine seulement 3% des financements de la recherche mondiale sur ce sujet sont alloués aux institutions africaines. Comment les Nations unies soutiennent-elles l'Afrique pour qu'elle ne soit pas seulement spectatrice, mais actrice majeure, surtout lorsqu’on sait que les gouvernements africains financent déjà 22% de la finance climatique ?

Nassim Oulmane : Les Nations unies, en particulier à travers des agences comme l'UNESCO, investissent activement dans des programmes qui établissent un lien entre la recherche, l'éducation et l'entrepreneuriat en Afrique. Il est crucial que la recherche sur le continent soit étroitement liée aux innovateurs, car nous sommes confrontés à une urgence. La recherche doit donc être financée d'une manière qui prend en compte l'entrepreneuriat, afin d'avoir des solutions opérationnelles alimentées par cette recherche. Au niveau de la CEA, nous avons lancé en 2013 l’initiative CR4D, Recherche climatique pour le développement, afin de renforcer les liens entre la recherche en climatologie et les besoins en informations climatiques pour soutenir la planification du développement en Afrique.

Je travaille personnellement beaucoup sur l'économie bleue. Les défis liés à nos océans nécessitent des solutions innovantes soutenues par la recherche. Relier les centres de recherche avec les innovateurs dans un même écosystème afin de développer des solutions innovantes pour régénérer les océans est fondamental. La CEA travaille actuellement avec « Ocean Hub Africa », une pépinière de startup innovantes, pour développer ces approches sur le continent. Les Nations unies encouragent le développement de centres d'excellence en Afrique. Par exemple, la CEA a établi, lors du Forum africain sur le développement durable à Brazzaville il y a trois ans, un centre de recherche sur l'intelligence artificielle en République du Congo. Ce centre vise à répondre aux besoins spécifiques non seulement du Congo ou de la région du bassin, mais de l'ensemble du continent.

Un exemple concret de l'importance de cette recherche est le marché carbone. Actuellement, ce marché est sous-développé en Afrique, en grande partie parce que les protocoles et standards nécessaires pour un marché de haute intégrité ne sont pas en place. Si nous pouvons combiner l'expertise avec la technologie, notamment l'intelligence artificielle développée en Afrique, nous pourrons retenir sur le continent une plus grande part de la valeur ajoutée des transactions autour du carbone.

« Si nous pouvons combiner l'expertise avec la technologie, notamment l'intelligence artificielle développée en Afrique, nous pourrons retenir sur le continent une plus grande part de la valeur ajoutée des transactions autour du carbone.»

L'objectif est de montrer que des initiatives concrètes, comme le développement de centres d'excellence, peuvent avoir un impact direct sur la rétention de valeur ajoutée. C'est un défi que l'Afrique a rencontré depuis les indépendances : la transformation insuffisante de ses ressources, qu'il s'agisse de matières premières, de carbone ou d'autres produits aujourd’hui comme les algues qui représentent un intrant pour l’industrie pharmaceutique. La transformation locale est là où se trouve la véritable valeur ajoutée.

Agence Ecofin : Depuis trois ans, vous travaillez au niveau des Nations Unies pour mobiliser les DTS supplémentaires du FMI non utilisés par les pays riches et pour renforcer le pouvoir des banques régionales de développement en matière de « blended finance ». Quels sont les obstacles à la mise en œuvre de ces initiatives, en particulier en Afrique ? Est-ce un problème de présentation de la part de l'Afrique ou un manque d'intégrité des autres parties ?

Nassim Oulmane : Il est essentiel de persévérer dans ces efforts. Bien que l'idée de mobiliser les droits de tirage spéciaux (DTS) semble évidente, sa mise en œuvre prend du temps. Actuellement, 600 milliards de DTS sont disponibles, mais seulement 31 milliards sont alloués à l'Afrique en fonction de ses quotas. Bien que les pays développés soient d'accord sur le principe de transfert de DTS inutilisés, la mise en place des mécanismes nécessaires est un défi.

Lors du sommet de Paris, il y avait un consensus sur cette question. Cependant, pour que cela se concrétise, au moins cinq pays, appelés « champions », doivent s'engager. À ce jour, le Royaume-Uni, le Japon et potentiellement l'Arabie saoudite se sont engagés. Par exemple, la France qui a accueilli le sommet de juin soutient également cette initiative, mais en tant que membre de l'UE, elle ne peut agir seule.

« Si nous pouvons réduire ce risque, avec l'aide d'institutions comme la BAD, nous pourrons attirer davantage d'investissements privés. Cela pourrait multiplier les investissements, passant de milliards à des milliers de milliards. »

Le principe est largement accepté, mais nous devons atteindre le seuil des cinq pays. Nous sommes optimistes à la CEA que cette annonce pourra être faite lors de la COP 28. Une fois que cela sera fait, des institutions comme la BAD, qui est hautement respectée et classée AAA, pourront agir. La BAD a déjà communiqué et démontré comment elle utilisera ces DTS de manière efficace et efficiente.

Cela augmenterait considérablement la capacité de la BAD de faire du « blended finance ».

L'objectif est de réduire la perception du risque pour le secteur privé, qui hésite à investir sur le long terme, en particulier dans des solutions liées au changement climatique. Si nous pouvons réduire ce risque, avec l'aide d'institutions comme la BAD, nous pourrons attirer davantage d'investissements privés. Cela pourrait multiplier les investissements, passant de milliards à des milliers de milliards.

Agence Ecofin : Et là, on pense qu'on peut mobiliser combien ?

Nassim Oulmane : Voilà. Donc si on passe de 31 milliards à une centaine de milliards immédiatement, l'effet levier que ça peut créer peut-être énorme. Mais là, on parle à très court terme. Cela étant, je reste persuadé que des pays comme la France et le reste des pays de l'UE vont trouver la réponse technique qui va leur permettre justement de s'engager au même titre que les autres pays, tout en respectant leurs régulations, leurs règles. C'est plus un problème de règles internes que de volonté politique qui fait qu'ils sont en retard là-dessus.

Agence Ecofin: La Commission économique pour l'Afrique a beaucoup travaillé sur les flux financiers illicites. Selon vos rapports récents avec la Commission des Nations unies pour le développement et le commerce, près de 90 milliards de dollars sont drainées hors d'Afrique de manière illicite chaque année. Cela sans compter les bénéfices d'entreprise qui pourraient être réinvestis localement. Pourtant, dans le débat sur la finance climat, il semble que la question du renversement de ces flux financiers illicites ne soit pas considérée comme une solution potentielle. Où en sommes-nous sur ce sujet ?

Nassim Oulmane: Effectivement, inverser les flux financiers illicites est une solution parmi d'autres qui pourrait fournir un financement significatif. Cette solution est intrinsèquement liée à des domaines tels que la recherche, les nouvelles technologies et l'intelligence artificielle. Nous pouvons utiliser la révolution numérique pour traquer et surveiller ces flux financiers, et ainsi mettre en œuvre des mécanismes pour les réduire considérablement. Des outils tels que la propriété transparente et l'identification unique des acteurs économiques peuvent aider à réconcilier les bases de données et rendre l'évasion fiscale plus difficile. La coopération fiscale multilatérale est très importante à ce sujet.

Certains secteurs, comme les mines, sont particulièrement touchés par ces flux illicites. Il est donc essentiel de collaborer avec les multinationales et les pays où elles sont basées pour garantir la transparence et une taxation équitable. Au niveau international, un effort multilatéral est nécessaire pour rendre ces flux encore plus difficiles. Les Nations Unies ont pris l'initiative de promouvoir un système fiscal mondial. Le secrétaire général des Nations Unies a souligné l'importance de ce problème, non seulement parce que c’est moralement condamnable, mais aussi parce que les sommes en question sont essentielles pour répondre aux défis climatiques.

Ce débat a débuté avec la commission Thabo Mbeki, et la Commission économique pour l'Afrique a joué un rôle clé dans son accompagnement. D'autres institutions, comme la CNUCED, ont également apporté une contribution précieuse. Actuellement, des mécanismes sont en cours d'élaboration pour répondre efficacement à ce problème, contribuant ainsi à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD).

Agence Ecofin: L'enjeu des mers et des océans dans la lutte contre le changement climatique semble être sous-représenté dans les débats, malgré l'importance de la côte maritime pour de nombreux pays africains. Quels efforts sont actuellement déployés en Afrique pour maximiser l'impact de l'économie bleue face aux défis climatiques?

Nassim Oulmane :  Effectivement, l'économie bleue est un enjeu crucial. Depuis 2016, la Commission des Nations Unies pour l'Afrique s'est concentrée sur ce sujet, produisant des études pour clarifier le concept et établir une vision commune à l'échelle continentale. Cette vision englobe non seulement les océans, mais aussi les rivières, les fleuves et les grands lacs. Nous avons également développé des outils pour mesurer la contribution de l'économie bleue au PIB des pays, afin d'éclairer les décisions politiques.

En collaboration avec l'Union africaine, nous avons soutenu le lancement de la stratégie africaine de l'économie bleue en 2021-2022. L'urgence est palpable, en particulier dans les océans, qui subissent une dégradation due à la pollution, au réchauffement et à la diminution des stocks de poissons. Notre objectif est de promouvoir une économie bleue régénérative, en collaboration avec les communautés côtières. Cela signifie non seulement protéger, mais aussi régénérer les écosystèmes marins.

Il est essentiel de respecter les engagements internationaux, comme la protection de 30% des aires marines d'ici 2030. Cependant, "protéger" ne signifie pas nécessairement "interdir". Dans certaines zones, des activités durables peuvent coexister avec la protection de l'écosystème.

En termes de financement, la CEA, en partenariat avec l'IUCN, portent l'initiative "Grande Muraille Bleue". Cette initiative vise à accélérer les efforts existants et à les étendre à une plus grande échelle, en fournissant un cadre régional pour mobiliser des financements climatiques. Cela permet de concilier protection et régénération des océans avec non seulement l’action climatique mais également avec le développement socio-économique des communautés côtières. Les bailleurs de fonds, notamment philanthropiques, recherchent des projets d'envergure ayant un impact démontrable sur le climat, et cette initiative vise à saisir cette opportunité afin de répondre aux besoins de notre continent.

Agence Ecofin : Pensez-vous que la mise en réseau des initiatives locales et le développement de projets régionaux, tout en impliquant les mêmes acteurs locaux mais dans un cadre élargi, permettraient d'accéder à des financements plus conséquents et d'avoir un impact climatique plus significatif?

Nassim Oulmane Oui, tout à fait. En consolidant les efforts locaux dans un cadre régional, nous pouvons non seulement accéder à des financements plus importants, mais aussi démontrer un impact climatique à plus grande échelle. Même si l'impact sur la biodiversité est évident à petite échelle, ce cadre élargi nous permet de démontrer un impact climatique plus conséquent, attirant ainsi la finance climatique. De plus, cela ouvre la porte à des mécanismes financiers innovants, tels que les « blue bonds ». Par exemple, le Gabon a récemment émis un tel bond de 500 millions de dollars avec des objectifs clairs en matière de protection et de régénération des océans.

« Par exemple, le Gabon a récemment émis un tel bond de 500 millions de dollars avec des objectifs clairs en matière de protection et de régénération des océans. »

Un autre point crucial est le récent traité sur les hautes mers, qui concerne les zones non soumises à la juridiction nationale. Si nous protégeons nos zones marines, nous devons également considérer les eaux internationales adjacentes. Des pays comme les Seychelles et Maurice ont déjà démontré une cogestion réussie de l'espace marin entre leurs zones économiques exclusives. Cette approche collaborative est essentielle pour gérer ces vastes territoires, nécessitant des investissements importants pour la surveillance aérienne et maritime. C'est aussi dans cette optique que des initiatives comme la "Grande Muraille Bleue" peuvent jouer un rôle déterminant.

Entretien réalisé par Idriss Linge. 

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