(Agence Ecofin) - Si les opérateurs de télécommunications et les fournisseurs de service Internet apprécient la présence de câbles sous-marins qui donnent au Nigeria un fort potentiel en termes de bande passante, ils se plaignent cependant du coût élevé de celle-ci.
Selon eux, cette situation induit une sous utilisation de la bande passante dans le pays puisque la connexion Internet n’atteint même pas plusieurs zones de l’arrière-pays. Avec l'arrivée de plusieurs câbles sous-marins en 2010, beaucoup d’espoir de voir le haut débit se généraliser était né. Mais deux ans après, le coût de la bande passante reste trop élevé.
En effet, si le prix de vente en gros de la bande passante Internet a certes baissé, dans le détail il est toujours considéré comme inaccessible pour la majorité des Nigérians. Conséquence, les petits consommateurs ont beaucoup de peine à adopter Internet. Pour Tobechukwu Okigbo, le directeur des affaires juridiques d’Airtel, c’est l’incapacité du gouvernement à bâtir une infrastructure nationale qui transportera la large bande des côtes vers l’intérieur du pays qui fait problème. Le gouvernement préfère laisser les opérateurs téléphoniques s’en charger.
Pour Funke Opeke (photo), le directeur général de Cable Company MainOne, la capacité large bande du Nigeria est un atout qui devra être mieux utilisé pour son développement économique. D’après elle, actuellement, la plupart des sites nigérians et les données sont hébergés à l'extérieur du pays parce que cela revient moins cher aux FAI de procéder ainsi, compte tenu du coût élevé de la bande passante dans le pays.
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