(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, Distell, le principal producteur de vins, spiritueux et ready-to-drinks (RTDs) souffre de l’interdiction d’exportation de vins, imposée par l’exécutif en vue de limiter la propagation du coronavirus. En effet, selon des estimations de la compagnie, la barrière commerciale lui fait perdre chaque jour environ 8,2 millions de rands (447 000 $).
Alors que la compagnie doit déjà faire face localement à une âpre concurrence d’industriels comme Pernod Ricard et Diageo, cette mesure pourrait fragiliser sa position durement acquise sur des marchés étrangers clés comme l’Europe, les USA et la Chine.
« Lorsque les produits ne sont pas dans les rayons, les consommateurs vont chercher à les substituer et dans certains cas, cela représente des pertes définitives de ventes. Après la levée du blocage des exportations, il pourrait être difficile de reconquérir ces parts de marché », a confié à Bloomberg, Syd Vianello, analyste indépendant du marché du détail à Johannesburg.
D’un autre côté, la mauvaise situation de Distell pourrait se répercuter sur toute sa chaîne d’approvisionnement. L’entreprise achète environ le tiers de la production sud-africaine de raisins et près de la moitié du concentré de jus de pommes.
« Nous avons des plans et des procédures en place pour garantir un environnement de production responsable et sûr et satisfaire ainsi la demande dans le cas d’un changement de la réglementation sur la vente de nos marques », souligne pour sa part, Richard Rushton, directeur général de Distell.
Pour rappel, Distell exporte chaque année pour près de 3 milliards de rands (163,7 millions $) de vins, de spiritueux et de cidres.
Espoir Olodo
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