(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, la nouvelle interdiction de vente d’alcool pourrait fragiliser les propriétaires de bars dans les communautés défavorisées. Selon les estimations de l’industrie, environ 35 000 d’entre eux risquent de faire faillite suite à cette décision annoncée la semaine dernière.
En Afrique du Sud, plus de 35 000 propriétaires de bars pourraient mettre la clé sous la porte en raison de la nouvelle interdiction de vente d’alcool, imposée la semaine dernière pour cause de coronavirus. C’est le cri d’alarme lancé par le Conseil national des vendeurs de liqueurs et l’Association nationale de la bière.
Ladite mesure, seconde du genre depuis mars dernier, vise selon le gouvernement à réduire les admissions liées aux problèmes d’alcool dans des hôpitaux publics déjà sous pression en raison de la hausse des contaminations.
« La décision du gouvernement a des conséquences économiques importantes et met des centaines de milliers de ménages en difficulté. Les plus touchés seront les nombreux petits distributeurs et les propriétaires de bars », indiquent les deux organisations dans un communiqué relayé par Bloomberg.
Cette démarche de l’exécutif intervient dans un contexte où l’industrie des liqueurs a déjà perdu plus de 18 milliards de rands (1 milliard $) de recettes et plus de 117 000 emplois depuis le début du confinement lié au coronavirus. Selon les observateurs, elle pourrait conduire en outre les consommateurs à se tourner vers le marché illégal des produits alcoolisés.
Pour rappel, l’Afrique du Sud consomme environ 43 millions d’hectolitres de boissons alcoolisées par an d’après des données du Département américain de l’agriculture (USDA).
Lire aussi :
Palais du Pharo, Marseille, France - Explorer, Investir, Réussir.