(Agence Ecofin) - L’économie sud-africaine traverse une crise économique sans précédent. En plus du taux de chômage dépassant désormais les 32 % et la pandémie qui a affecté de nombreux secteurs d’activités dont celui des hydrocarbures, s’ajoute désormais une instabilité sociale.
Le 13 juillet, Shell et BP South African Petroleum Refineries (Sapref), responsables de 35 % de la capacité de raffinage de l’Afrique du Sud, ont annoncé un cas de force majeure sur les contrats en raison de l’agitation sociale actuelle, déclenchée en partie par l’incarcération de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma.
« En raison des troubles civils dans le pays et de la perturbation des voies d’approvisionnement à l’entrée et à la sortie du Kwazulu-Natal, les fournisseurs de matériaux essentiels aux opérations de Sapref ont communiqué la suspension des livraisons à la raffinerie. Ceci, pour des raisons de sécurité de leur personnel et de dommages causés à leurs véhicules sur les routes », a commenté la coentreprise.
Il faut savoir que ces émeutes qui affectent les voies d’approvisionnement de Sapref, ont déjà fait plusieurs dizaines de morts dans le pays. En outre, Citac, une société de conseil spécialisée sur le segment aval en Afrique, indiquait déjà qu’environ 43 % de la capacité de raffinage de pétrole sud-africaine pourrait disparaître d’ici l’année prochaine en raison des nombreux incidents qui affectent le secteur depuis plusieurs mois.
Sapref dont le siège est à Durban est la plus grande raffinerie de pétrole brut de la nation arc-en-ciel. Elle traite 24 000 tonnes de brut par jour et produit 2,7 milliards de litres d’essence par an.
Lorianne Biaou
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