Zambie : la Copperbelt Energy Corp reproche au gouvernement une tentative d’expropriation
(Agence Ecofin) - En Zambie, la Copperbelt Energy Corp reproche au gouvernement de vouloir la déposséder de ses infrastructures et lui imposer des tarifs commercialement non viables. Des accusations que l’exécutif rejette tout en maintenant l’obligation pour la compagnie de partager ses infrastructures.
En Zambie, la Copperbelt Energy Corp accuse le gouvernement de vouloir s’emparer de ses installations. Le ministère de l’Energie a publié, la semaine dernière, un instrument statutaire qui affirme que les lignes électriques de la CEC sont des infrastructures de transport électrique public. Il fait ainsi obligation à la compagnie de transporter de l’énergie au nom d’autres acteurs selon des conditions convenues.
L’Energy Regulation Board (ERB) a également mis en place, le 31 mai dernier, un nouveau système de tarification pour l’utilisation du réseau de l’énergéticien par d’autres entités. Les tarifs actualisés équivalent à 30 % de ceux précédemment pratiqués selon Reuters.
« Le gouvernement a, à toutes fins utiles, pris des mesures qui équivalent à une expropriation de la CEC en lui retirant ses droits commerciaux et de propriété, et en l’empêchant de prendre des décisions commercialement viables », a affirmé dans un communiqué, la compagnie qui était une entreprise publique jusqu’en 1990. Elle a également affirmé sa volonté d’entrer en pourparlers avec le gouvernement sur le sujet.
Dans le même temps, le gouvernement nie toute intention de vouloir remettre la main sur la compagnie. « C’est leur propriété et nous n’avons aucune intention de la reprendre. Ils feront payer, mais leurs tarifs devront être conformes à la réglementation du Southern African Power Pool et de l’ERB » a affirmé Matthew Nkhuwa, le ministre de l’Energie.
Rappelons que le dimanche dernier, la CEC a annoncé qu’elle arrêterait de fournir de l’énergie à la Konkola Copper Mines, le plus gros consommateur d’électricité du pays. Le gouvernement a alors décidé de prendre le relais avec la Zesco, la compagnie électrique nationale.
Gwladys Johnson Akinocho
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