(Agence Ecofin) - Pour accroître leur puissance électrique, la Zambie et le Zimbabwe construiront conjointement une autre centrale hydroélectrique sur le fleuve Zambèze. Cependant, le projet est en grande partie affecté par les conséquences de la pandémie.
Les développeurs de la centrale hydroélectrique de Batoka entre la Zambie et le Zimbabwe ont décidé de reporter les travaux du barrage jusqu’en 2022 en raison de la pandémie de la Covid-19. Les travaux de préconstruction ont été entamés puis suspendus également parce que la mobilisation des 4 milliards $ nécessaires aux travaux n’est pas achevée. Ces détails ont été donnés par Fitzgerald Muchindu, le porte-parole de la Zambezi River Authority, l’entité binationale en charge de la supervision du projet.
« L’autorité et le développeur font tout ce qui est possible pour achever les activités de préconstruction encore en cours le plus tôt possible. Les activités de constructions sont actuellement prévues pour démarrer d’ici fin 2022 », a affirmé le porte-parole. La construction de l’infrastructure de 2 400 MW était initialement prévue pour débuter en 2020. Elle sera assurée par General Electric et par Power Construction of China.
Les deux pays qui partageront sa production à hauteur égale, souffrent actuellement de déficits énergétiques en raison de la sécheresse qui a réduit les performances du barrage de Kariba qui fournit plus de la moitié de leur consommation. En février dernier, ils ont en outre reporté les travaux de réhabilitation prévus pour l’infrastructure, le temps que les pourparlers avec les fonds de pension nationaux permettent de lever le financement destiné aux travaux.
Today, 22 March 2021, Lake Kariba is 43.60% full. On the same day last year, it was 13.24% full.https://t.co/nRb5N3DYSU@lusakatimes @zimpress @BusinessTimesZW @NewsDayZimbabwe @Mwebantu @SmartEaglesZed @TheAnchorZim @KaribaHolidays @kpakariba @business @zadama24 pic.twitter.com/j1C5YBQ8zI
— Zambezi River Authority (@AuthorityRiver) March 22, 2021
En attendant, les experts s’interrogent sur l’opportunité d’investissements massifs supplémentaires dans l’hydroélectricité face à la variabilité croissante de la pluviométrie dans la région. En outre, ce manque de prévisibilité dans le flux et la fréquence des pluies devraient s’accroître au cours des années à venir en raison des changements climatiques.
Gwladys Johnson Akinocho
Lire aussi: