(Agence Ecofin) - La participation de l’Afrique du Sud au projet de Grand Inga en République démocratique du Congo semble ne plus aller de soi. A la fin du mois d’octobre, la commission parlementaire sud-africaine sur l’énergie a demandé au gouvernement de réaliser une étude de l’impact du projet et d’évaluer les alternatives possibles.
En effet, des solutions moins coûteuses, plus efficaces et moins controversées semblent s’offrir au pays arc-en-ciel selon RFI. Il lui suffirait, par exemple, d’investir dans les énergies renouvelables en installant des centrales sur son propre territoire. Une alternative qui pourrait lui permettre d’économiser environ 1 million $ par an, une somme non négligeable si l’on prend en compte la situation financière périlleuse dans laquelle se trouve Eskom, la compagnie électrique sud-africaine.
En outre, des défis techniques devront être relevés pour acheminer l’énergie produite par la centrale en RDC. Cette dernière devra, en effet, traverser la RDC, la Zambie et le Zimbabwe avant d’atterrir en Afrique du Sud.
Autant d’arguments techniques qui conduisent l’Afrique du Sud, qui s’est engagée à acheter 50% de la production du barrage, soit 2 500 MW, à faire preuve de retenue.
Sans oublier que cet accord a été signé lors du mandat du président Jacob Zuma et que plusieurs forces politiques souhaitent qu’il soit simplement enterré, à l’instar de l’accord nucléaire avec la Russie.
Gwladys Johnson Akinocho