(Agence Ecofin) - Demeurée pendant longtemps la principale source d’énergie renouvelable, l’hydroélectricité est en perte de vitesse ces dernières années. Une tendance à renverser selon l’AIE. L’agence estime en effet que le rôle de cette source d’énergie au cours des prochaines années sera crucial dans la transition.
L’hydroélectricité est importante pour la transition vers une énergie propre, selon un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) intitulé « Hydropower Special Market ». Cependant, ce potentiel est inexploité dans le monde entier, au lieu d’être mis au service de l’objectif zéro émission de carbone. Ce rapport de l’AIE fournit des prévisions mondiales détaillées jusqu’en 2030 pour l’hydroélectricité.
Despite its advantages, hydropower’s share of global power generation has declined in recent decades.
— Fatih Birol (@fbirol) June 30, 2021
A lot of economically viable hydropower potential remains globally. But without major policy changes, its growth is set to slow through 2030.
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« L’hydroélectricité est le géant oublié de l’électricité propre et elle doit être remise à l’ordre du jour de l’énergie et du climat si les pays veulent sérieusement atteindre leurs objectifs de zéro émission nette », a déclaré Fatih Birol (photo), directeur exécutif de l’AIE. Pour lui, l’hydroélectricité a le potentiel d’aider les systèmes électriques à s’adapter rapidement aux changements de la demande et à compenser les fluctuations de l’offre provenant d’autres sources.
Par ailleurs, si l’hydroélectricité reste économiquement intéressante dans de nombreuses régions du monde, le rapport met en évidence un certain nombre de défis majeurs auxquels elle est confrontée. Les nouveaux projets hydroélectriques sont souvent confrontés à de longs délais d’exécution, à de longs processus d’autorisation, à des coûts élevés, à des risques dans les évaluations environnementales et à l’opposition des communautés locales. En conséquence, ils sont plus coûteux à construire que d’autres technologies de production et de stockage d’énergie. Ce qui décourage les investisseurs.
Pour relever ces défis, le rapport suggère une forte implication des gouvernements. Ils doivent prendre des mesures pour offrir une visibilité à long terme sur les revenus. L’objectif est de faire en sorte que les projets hydroélectriques soient économiquement viables et suffisamment attractifs pour les investisseurs, tout en garantissant des normes de durabilité solides.
Selon le rapport, l’hydroélectricité a un énorme potentiel qui a déjà atteint près de 60 % dans les pays développés. Selon les prévisions de l’AIE, la capacité hydroélectrique mondiale devrait augmenter de 17 % entre cette année et 2030. Cette progression sera tirée par la Chine, l’Inde, la Turquie et l’Ethiopie. Mais la croissance prévue pour cette décennie est de près de 25 %, ce qui est inférieur à l’expansion de l’hydroélectricité au cours de la décennie précédente.
Gwladys Johnson Akinocho
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