Selon Unearthed and SourceMaterial, le projet gazier GTA du britannique BP menace la biodiversité en Afrique

(Agence Ecofin) - Greater Tortue Ahmeyim (GTA) est l’un des projets d’énergie les plus importants du golfe de Guinée, mais son développement fait craindre le pire à certains groupes de défense de la nature.

Le développement du projet gazier Greater Tortue Ahmeyim (GTA) situé à cheval sur les eaux maritimes sénégalo-mauritaniennes, pourrait selon l’ONG Unearthed and SourceMaterial, menacer le plus grand récif corallien d’eau froide du monde et aggraver la crise climatique.

"BP is planning to drill for fossil gas on the edge of the world’s largest cold-water coral reef."

I guess this is the latest addition to the UK's "Green Industrial Revolution" and "Build Back Better" campaigns.
It looks promising so far...#MindTheGap https://t.co/gl2bnSiGZj

— Greta Thunberg (@GretaThunberg) June 21, 2021

En effet, le groupe explique que ledit récif a mis environ 200 000 ans à se développer. C’est donc un habitat important pour diverses espèces, telles que des baleines, des tortues, des requins en voie de disparition et pour les oiseaux migrateurs en quête de repos.

« Nous ne pouvons pas excuser une entreprise comme BP, à un moment où elle semble prendre le changement climatique plus au sérieux, de financer simultanément un projet qui pourrait finir par avoir un impact important sur l’empreinte carbone et l’avenir de l’Afrique », a déclaré Mohamed Adow, directeur du groupe de réflexion Power Shift Africa.

Par ailleurs, selon les données de Rystad Energy, GTA devrait produire environ 40 000 milliards de pieds cubes de gaz dans la région au cours des 30 prochaines années. Ceci signifie que l’équivalent de 2,2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone serait rejeté dans l’atmosphère. Cela représente presque le double des émissions annuelles actuelles pour toute l’Afrique.

Malgré toutes ces inquiétudes, les activités de développement du champ gazier Grand Tortue progressent, avec la phase 1 qui sera achevée à 80 % d’ici la fin de cette année et la mise en place du FPSO, du navire flottant de GNL, du terminal central et de l’infrastructure sous-marine. Le chantier doit être livré en 2023 pour le début de la production de GNL la même année.

Lorianne Biaou

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