(Agence Ecofin) - Les autorités tchadiennes ont suspendu les travaux d’exploration menés par la filiale locale de la compagnie pétrolière publique chinoise CNPCIC en raison des violations « systématique » de la législation environnementale commises par l’entreprise.
Dans une lettre transmise le 23 mai à l’AFP, le ministre tchadien du pétrole Djérassem Bémadjiele a précisé que la CNPCIC est responsable « de pollutions caractérisées qui sont prohibées, non seulement par la législation et la réglementation en vigueur en République du Tchad, mais également par l'industrie pétrolière internationale ».
« Plusieurs dizaines de sites ont subi des déversements nocifs à l'environnement », a ajouté le ministre, indiquant que la société, dont les activités avaient été suspendues brièvement une première fois en août 2013 pour les mêmes motifs, « continuer à avoir recours systématiquement à ces pratiques inacceptables ».
Ces pratiques « consistent à combler les sites pollués sans traitement préalable », détaille M. Bémadjiele.
La lettre précise aussi que « le gouvernement tchadien avait demandé à la compagnie chinoise de payer 1,2 milliard de dollars US pour le préjudice subi, ce que la société n'a pas fait ».
Le Tchad a déjà contesté à plusieurs reprises les agissements de certaines compagnies chinoises exploitant du pétrole dans le pays. En mars dernier, des syndicats ouvriers tchadiens ont observé une grève pour dénoncer les conditions de travail des employés locaux et réclamer des augmentations de salaire.