(Agence Ecofin) - Khartoum renonce aux droits de transit sur le pétrole du Soudan du Sud et annonce qu’il ne rouvrira pas l’oléoduc qui permet l’évacuation du pétrole sudiste par le Nord.
«Nous ne voulons pas des frais de transit du pétrole et nous n'ouvrirons pas l'oléoduc. Le pétrole sud-soudanais ne transitera pas par notre sol» a ainsi déclaré le président Omar el-Béchir fêtant la victoire militaire qui a permis à Khartoum la reconquête du site frontalier et pétrolier de Heglig.
Les deux parties ne sont jamais parvenues à s’entendre sur les modalités financières du transit du pétrole sud-soudanais sur le territoire soudanais.
Juba tente de mettre en place des solutions alternatives, soit par le Kenya via un oléoduc qui rejoindra le futur port de Lamu, soit par l’Ethiopie pour rejoindre tant bien que mal le terminal de Doraleh à Djibouti. Mais quelque soit la solution retenue, elle nécessitera des travaux sur plusieurs années durant lesquelles seul Khartoum peut permettre l’évacuation de la production pétrolière sud-soudanaise.