Cameroun : mémorandum d'entente entre la Sonamines et CREC 5 pour développer les gisements de bauxite de Ngaoundal et Makan

(Agence Ecofin) - Le Cameroun souhaite atteindre son plein potentiel minier et s’imposer comme une valeur sure de ce secteur, à côté de géants comme la RDC et le Botswana. En marge des tractations pour les sites rutilifères d’Akonolinga, le pays s’apprête à booster l’activité des gisements de bauxite de l’Adamaoua.

La China Railway No.5 Engineering Group (CREC 5) et la Sonamines vont collaborer pour optimiser l’exploitation des gisements de bauxite de Makan et Ngaoundal, dans l’Adamaoua. Ceci dans le cadre d’un Mémorandum d’entente (MoU) signé vendredi 18 février, et portant sur le développement de l’industrie minière et secteurs connexes au Cameroun.

Concrètement, ce protocole d’accord entre la filiale de la China Railways Group Ltd., et la société minière d’Etat va déboucher sur la création d’un consortium qui comprend d’autres entreprises nationales chinoises opérant dans le commerce, l’industrie et les mines. Une chaine de valeur sera ensuite mise en place après les études et tractations financières préliminaires. Elle comprendra des unités pour transformer la bauxite exploitée en alumine (raffinerie), puis en aluminium, et une usine pour produire des produits dérivés comme des câbles électriques et des feuilles de tôle.

Les réserves de bauxite camerounais sont estimées à 1 milliards de tonnes, réparties entre les sites de Ngaoundal, Minim-Martap et Makan. Jusqu’à début juillet 2021, c’est l’australien Canyon Resources qui en détenait les licences d’exploitation, après quoi, il s’est concentré sur uniquement sur Minim-Martap. La Sonamines a donc récupéré en novembre 2021 les permis pour les deux sites restants, qui font aujourd’hui l’objet de ce MoU avec la Chine.

« Après ce MoU vont suivre les accords contraignants, dernière étape avant le démarrage effectif des travaux sur le terrain. Tout ceci est bien évidement conditionné par l'obtention de tous les titres y afférents », a précisé Serge Hervé Boyogueno, le directeur de la Sonamines. Un partenariat qui s’il se concrétise, devrait aider à positionner l’opérateur minier public camerounais comme une valeur sure dans l’industrie lourde.