(Agence Ecofin) - Balama est la plus grande mine africaine de graphite. Située au Mozambique, elle est exploitée par l’australien Syrah Resources qui a fait face l’année dernière à une baisse des ventes à ses acheteurs chinois.
Au Mozambique, la part de la production de la mine de graphite Balama vendue aux acheteurs non chinois devrait doubler d’ici 2026. C’est l’annonce faite le 25 mars 2024 par l’australien Syrah Resources dans son rapport annuel 2023, précisant que cette évolution permettrait d’égaler, voire de dépasser la part vendue aux acheteurs chinois.
Il faut dire qu’en 2023, Syrah a dû réduire ses activités à Balama, la plus grande mine africaine de graphite, en raison de la baisse des ventes aux clients chinois. Cela a entrainé une diminution de 42 % en glissement annuel de la production, à 94 000 tonnes. La compagnie s’attend cependant à court terme à voir les ventes aux clients en dehors de Chine, notamment ceux basés aux États-Unis et en Europe, constituer un relais de croissance pour la production de Balama.
« La réduction de l’offre de graphite synthétique et les ventes de graphite naturel aux clients d’anodes hors Chine permettront d’augmenter les niveaux de production et d’améliorer les économies d’échelle à Balama à court terme », indique le rapport.
Pour rappel, les prix du graphite ont fortement baissé l’année dernière, en raison de stocks élevés et une baisse de la demande des fabricants de batteries lithium-ion, principaux consommateurs du matériau. Selon des analystes de Wood Mackenzie, cela pourrait changer en 2024, car les restrictions sur les exportations chinoises de graphite, premier producteur mondial, et l’épuisement des stocks pourraient favoriser une relance des prix.
Alors que les revenus de Syrah Resources ont baissé de 55 % en glissement annuel en 2023, une hausse des prix accompagnant l’augmentation des volumes de production devrait améliorer les revenus générés en 2024.
Emiliano Tossou
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