(Agence Ecofin) - Tirupati Graphite exploite déjà du graphite à Madagascar. Son installation au Mozambique lui permettra de diversifier sa présence en Afrique tout en augmentant sa capacité de production, à un moment où la demande pour les matières premières critiques comme le graphite est en hausse.
La compagnie minière Tirupati Graphite, active dans l’exploitation du graphite à Madagascar, s’implante désormais au Mozambique. Elle a annoncé le 17 août l’acquisition du capital social de la société locale Suni Resources, détentrice des projets de graphite Montepuez et Balama Central.
Two complementary world-class graphite deposits, spread over a combined 18,500 hectares permit area adding mineral resources of over 152 million tonnes at 8.5% TGC, significantly increasing the Company’s JORC Code (2012) mineral resource base#Tirupati #TGR #Graphite #Graphene pic.twitter.com/WL8AqgVxtP— Tirupati Graphite (@Tirupatiuk) August 17, 2021
La transaction a été conclue pour 12,5 millions de dollars australiens (9,07 millions $) avec la maison mère de Suni, la compagnie minière australienne Battery Minerals. Tirupati hérite aussi d’une dette de 29 millions $ due à certaines sociétés du groupe Battery Minerals.
Avec cet achat, Tirupati prend le contrôle de ressources minérales de plus de 152 millions de tonnes titrant 8,5 % de carbone graphitique total (TGC). Les projets en question sont également à un stade avancé de leur développement et constitueront donc très vite une source de profits aussi bien pour la compagnie que pour l’Etat mozambicain.
« Avec des opportunités qui évoluent rapidement […] et le monde qui commence à se battre pour s’approvisionner en matières premières critiques, dont le graphite fait partie, cette acquisition n’est rien de moins qu’un moyen […] de saisir toutes les opportunités qui se présentent à nous pour devenir un leader mondial du graphite en paillettes », explique Shishir Poddar, PDG de Tirupati Graphite.
Notons que le projet Montepuez est déjà en phase de construction pour un objectif initial de 50 000 tonnes de graphite par an. Quant à Balama Central, l’étude de faisabilité bouclée en 2018 table sur une production annuelle de 58 000 tonnes de graphite, avec une durée de vie de la mine de 42 ans, contre 30 ans à Montepuez. La future production de ces actifs viendra s’ajouter à celle des mines Vatomina et Sahamamy à Madagascar.
Emiliano Tossou
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