(Agence Ecofin) - Madagascar est le deuxième producteur africain de graphite. Alors que la Tanzanie émerge comme un important producteur sur le continent, la Grande Île peut compter sur l’agrandissement de certains projets pour conserver son statut encore quelques années.
L’agrandissement de la mine de graphite Molo à Madagascar permettrait de produire 150 000 tonnes de concentré par an, contre 17 000 tonnes actuellement. C’est ce que confirme l’étude de faisabilité publiée le 12 décembre par NextSource Materials qui précise qu’un investissement de 161,7 millions de dollars sera nécessaire pour concrétiser un tel projet.
Les fonds seront investis dans la construction d’une nouvelle usine de traitement qui, aux côtés de l’actuelle usine, soutiendra une durée de vie de la mine de 25 ans. Le capital sera récupéré au bout de 3,1 ans après la première production de concentré de l’usine. Notons que la valeur actuelle nette du projet est de 370 millions de dollars après impôts, à un taux de rentabilité interne de 29 %.
« Une extension de cette ampleur positionnera NextSource en tant que fournisseur mondial majeur et soutient notre stratégie d’intégration verticale […] permettant un approvisionnement direct du marché des batteries de véhicules électriques », a commenté Craig Scherba, PDG de la compagnie.
Pour rappel, Madagascar est actuellement le deuxième producteur africain de graphite. Avec le Mozambique, leader continental, et la Tanzanie sur la troisième marche, l’Afrique devrait bientôt supplanter la Chine comme premier fournisseur mondial de graphite.
À l’image de l’extension de Molo, plusieurs projets de graphite sont en effet développés dans ces trois pays, afin de profiter non seulement de la croissance de la demande mondiale, notamment dans le secteur des batteries électriques, mais aussi des restrictions chinoises qui obligent les acheteurs à explorer des alternatives.
Emiliano Tossou
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