(Agence Ecofin) - Mohamed Bazoum, le candidat du parti au pouvoir, et Hama Amadou, chef de file de l’opposition, doivent faire face à la justice nigérienne, à quelques jours de l’élection présidentielle. L’enjeu est leur participation à l’échéance électorale.
A moins de deux mois du premier tour de l'élection présidentielle, les deux principaux candidats présumés, Hama Amadou et Mohamed Bazoum se retrouvent face à la justice, informe Niamey et les 2 jours. L’information est tombée au soir du mercredi 11 novembre.
En effet, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Diffa a reçu par exploit d’huissier une assignation en contentieux sur le certificat de nationalité de Mohamed Bazoum, 60 ans, ancien ministre de l’Intérieur ainsi que des Affaires étrangères, et candidat du parti au pouvoir PNDS-Taraya.
Mohamed Bazoum
Cette action en justice serait initiée par des acteurs politiques de la région de Diffa, qui estiment que le certificat de nationalité de l’ancien ministre a été frauduleusement établi et demandent à la justice de prononcer sa nullité et ordonner la radiation du sieur Mohamed Bazoum. Ce qui pourrait entraîner son expulsion du territoire.
De l’autre côté, le chef de file de l’opposition, Hama Amadou, condamné le 13 mars 2017 pour recel d’enfants et qui avait intenté une action en justice pour que cette condamnation soit radiée de son casier judiciaire, n’est pas parvenu à son objectif. Le président de la Cour d’appel a indiqué que cette condamnation était définitive et qu’il n’est pas possible de rectifier le casier judiciaire.
Hama Amadou
Le code électoral nigérien stipule que toute personne condamnée à un an de prison ou plus ne peut être inscrite sur les listes et donc ne peut se présenter. Le risque est donc grand que la candidature du principal candidat de l’opposition soit invalidée.
Contacté par RFI, l’avocat de Hama Amadou, Daouda Samna a dit craindre pour les prochaines élections. « J’ai de grosses inquiétudes par rapport au déroulement des élections. Il faut laisser aux Nigériens la liberté de choisir la personne qu’ils veulent. Il ne faut pas utiliser des artifices judiciaires pour empêcher des candidats d’être candidats (sic) ».
Il a également indiqué qu’une procédure pour faire opposition à la condamnation d’Hama Amadou est déjà en cours.
Rappelons que 41 candidats se sont prononcés en vue de la prochaine élection présidentielle. Le 17 novembre prochain, la Cour constitutionnelle publiera la liste des candidats déclarés éligibles.
Mawulolo Ahlijah
Une initiative lancée par l'Association des universités africaines de télévision (AAU TV).