(Agence Ecofin) - Au Kenya, le président Uhuru Kenyatta va soumettre au référendum, un plan de réformes visant à mettre fin aux divisions politiques. Le projet comprend entre autres la réintroduction d’une primature, la création de 2 vice-présidences, l’ajout de 47 nouveaux sièges au Sénat réservés aux femmes.
Le Kenya s’apprête à adopter une nouvelle réforme politique visant à mettre fin aux divisions politiques. Ce mercredi 21 octobre, le président kényan, Uhuru Kenyatta (photo), a annoncé dans un discours télévisé, la tenue d’un référendum qui permettra au peuple de voter pour ou contre les changements proposés, avant l’élection présidentielle de 2022.
Concrètement, les nouvelles réformes proposées par un groupe d’experts choisi par le pouvoir en place et l’opposition concerneront la répartition des principales forces politiques au niveau des institutions clés de l’Etat. Elles prévoient ainsi la réintroduction du poste de 1er ministre qui avait été supprimé en 2013 ainsi que la création de deux vice-présidences à la tête du pays.
Les autorités espèrent que ces nouveaux postes serviront à rendre le gouvernement plus inclusif et remplaceront un système électoral où le vainqueur monopolise tous les pouvoirs, alimentant ainsi les tensions ethniques.
De plus, les nouvelles réformes proposent la création de 47 nouveaux postes au Sénat, soit le double de ce qu’il compte actuellement. Ils seront destinés uniquement à des femmes, représentant chacun de 47 comtés du pays afin de créer une parité au sein du Parlement.
Si les objectifs de ces réformes sont louables, leur mise en place devrait représenter un coût énorme pour l’Etat kényan. En pleine pandémie de coronavirus, et alors que le pays essaye de mieux gérer le niveau de sa dette, la capacité des autorités à respecter un budget de fonctionnement de l’administration encore plus important devrait fortement peser dans la balance lors du prochain vote.
Notons que les nouvelles modifications porteront également sur la nomination du finaliste de l'élection présidentielle comme chef de l'opposition au Parlement ainsi que l’augmentation de 15 à 35% de la part des gouvernements régionaux dans les revenus distribués par l’Etat.
Moutiou Adjibi Nourou
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.