(Agence Ecofin) - Les villes sont particulièrement vulnérables en Afrique, en raison du manque d’infrastructures résilientes et de l’absence d’un plan d’urbanisation dans la plupart des pays. Elles investissent cependant très peu dans l’action climatique, ce qui accroît leur vulnérabilité dans le temps.
Selon un récent rapport de la Banque mondiale, les financements alloués aux villes pour réduire leur vulnérabilité face au climat demeurent insuffisants et ne touchent pas les régions qui en ont le plus besoin. 384 milliards $ de financement climatique en moyenne ont été investis dans les villes du monde sur la période 2017-2018.
Ces chiffres sont issus du rapport « The State of Cities Climate Finance », publié par Cities Climate Finance Leadership Alliance et la Banque mondiale. Selon le document, les villes contribuent à 70 % des émissions mondiales de CO2 et produisent 50 % de tous les déchets. Environ 3 milliards de personnes devraient passer des zones rurales aux zones urbaines, d'ici 2050. La moitié de la croissance de la population urbaine mondiale devrait se produire en Afrique et en Asie.
Most #urban climate finance is being mobilized in developed economies, while vastly insufficient levels go to developing markets. New research from @CityClimFin with @WorldBank explores how to scale city-level #ClimateFinance globally.
— Climate Policy Initiative (@climatepolicy) July 8, 2021
Read report: https://t.co/wZogTTPGnb pic.twitter.com/XLFyWbLoAQ
Cependant, la plupart des fonds destinés au climat urbain ont été investis dans les économies développées. Dans de nombreuses régions des économies en développement, les montants investis ont été insuffisants, notamment en Asie du Sud (4 milliards $) et en Afrique subsaharienne (3 milliards $). Les investissements dans les transports urbains à faible émission de carbone ont représenté 53 % du financement climatique total pour les villes, estimé à 202 milliards $ en 2017-2018.
En outre, l'impact économique de la pandémie de Covid-19 a considérablement affecté les plans financiers des villes. Ainsi, elles dépensent davantage en protection sociale pour faire face à la crise sanitaire et ont perdu des sources de revenus locales.
La capacité des villes à réaliser leurs ambitions en matière d'action climatique nécessitera le soutien des gouvernements nationaux, des organisations internationales, de la société civile et du secteur privé.
Gwladys Johnson Akinocho
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