(Agence Ecofin) - Faizel Moosa (photo), l’ambassadeur d’Afrique du Sud au Qatar a déclaré que les services compétents des deux pays ont démarré des négociations approfondies visant à accroitre l’utilisation du gaz naturel liquéfié (GNL) par son pays. L’Afrique du Sud envisage en effet, d’importer du GNL depuis le pays de la péninsule arabique, dès l’année prochaine.
« Le Qatar est important pour nous parce que nous voulons obtenir une partie de son GNL lorsque sa production augmentera l’année prochaine. Ainsi nous pourrons modifier notre bouquet énergétique de sorte que le GNL y joue un rôle clé », a affirmé Moosa.
Il faut dire que la nation arc-en-ciel envisage déjà d’importer du GNL en provenance du Mozambique voisin, une fois que la production commencera à l’horizon 2024. On peut supposer que l’alternative du Qatar durera le temps que l’exploitation démarre effectivement au Mozambique.
Cette décision de l’Afrique du Sud, explique le diplomate, s’inscrit dans le programme du gouvernement sud-africain visant à diminuer sa consommation de charbon au profit d’énergies plus propres, dont le gaz naturel. Ces dernières années les politiques énergétiques locales se sont largement tournées vers le photovoltaïque et l’énergie éolienne. Les autorités comptent désormais inclure le gaz naturel dans cette révolution. Aujourd’hui, son utilisation ne représente que 3 % du mix énergétique.
En février dernier, le Français Total a découvert un vaste gisement de condensat de gaz naturel au large des côtes sud-africaines, plus précisément dans le puits Brullpada-1AX, sur le bloc 11B/12B dans le bassin de l’Outeniqua. La société publique qatarie des hydrocarbures Qatar Petroleum est également partenaire dans ce périmètre, aux côtés du canadien CNR et du consortium local Main Street.
Olivier de Souza
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